jeudi 14 février 2008 par Fraternité Matin

Pour mieux conjuguer leurs efforts afin de participer activement à la reconstruction du département de Bouaké et à l'encadrement des populations dont ils ont la charge, les membres du corps préfectoral et les élus locaux dudit département se sont rencontrés, le week-end dernier, à la salle de conférences du district sanitaire de Bouaké. Le préfet de la région de la Vallée du Bandama, M. Konin Aka qui présidait la séance de travail, a reconnu que pendant 5 ans, l'administration a été absente du département de Bouaké et partant des zones centre, nord et ouest, du fait de la guerre. Mais à la faveur de l'Accord politique de Ouagadougou, a-t-il précisé, l'administration est de retour dans les zones ex-assiégées. Depuis notre retour, nous nous sommes remis immédiatement au travail pour que les populations sentent que les membres du corps préfectoral soient bel et bien là , a-t-il fait remarquer. Cependant, le préfet Konin Aka a fait savoir que ses collaborateurs que sont les sous-préfets (au nombre de six) ne peuvent résider dans leurs différentes circonscriptions parce que leurs résidences qui ont été saccagées ne sont plus fonctionnelles, sauf celui de Diabo. Quant aux autres, poursuit-il, ils sont obligés de faire tous les jours la navette entre Bouaké et leurs circonscriptions administratives. Occasion pour lui de remercier le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume et les Forces nouvelles grâce à qui ces sous-préfets ont été logés dans la ville de Bouaké. Nous avons été inscrits dans un programme d'urgence à la faveur de la Flamme de la paix, mais malheureusement jusque-là, les travaux de réhabilitation de nos résidences sont en souffrance , a-t-il déploré. C'est pourquoi, il a demandé aux élus locaux de les aider dans leur mission en leur permettant d'être plus proches de leurs administrés. Le maire de la commune de Brobo, M. Ahogo Michel, par ailleurs président du collectif des maires des zones CNO, a souligné que les élus du département de Bouaké rencontrent d'énormes difficultés compte tenu de la précarité de la région. Pour ce faire, il a tenu à remercier le préfet et ses collaborateurs pour leur sens aigu du devoir pour avoir accepté d'être redéployés à Bouaké. Selon lui, ces élus locaux sont animés de bonne volonté et prêts à appuyer le corps préfectoral dans sa mission de développement et d'encadrement des populations. Mais ils sont dépourvus de tout moyen financier. Pour illustrer ses propos, il soutient que depuis l'éclatement de la crise, le 19 septembre 2002, aucun maire du département de Bouaké n'a reçu le moindre centime de l'Etat de Côte d'Ivoire. Néanmoins, il a reconnu que l'Etat vient d'octroyer la somme de 970 millions de francs CFA à 91 communes situées en zone centre, nord et ouest sur une enveloppe globale de 9.988.000.000 de francs CFA.
Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023