"Les accords de partenariat économique : Risque ou chance pour la Côte d'Ivoire ?". Ce thème était au centre hier, dans un hôtel de la place, de la 6ème édition de l'espace d'échanges avec la presse initié par le CICG (Centre d'information et de communication gouvernementale de la Primature, dénommé "Les Matinales du CICG". Mme Anne-Marie Konan Payne, Directrice du CICG, a souligné que l'objectif de sa structure est de faire comprendre l'action menée par le gouvernement et les échanges permettront d'approfondir la compréhension. L'invité, M. Amadou Koné, ministre de l'Intégration africaine, a expliqué d'entrée que les Ape peuvent apporter une contribution non négligeable à l'éradication de la pauvreté. Il ressort de son intervention que l'originalité de l'Ape est de renforcer l'intégration régionale afin d'installer une adaptation graduelle des économies. Forte de ces infrastructures de transport, finance, télécommunication, capital humain, tissu économique et de son rôle prépondérant dans l'économie régionale, la Côte d'Ivoire part gagnante sur l'exploitation de ce marché potentiel de la sous-région (300 millions d'habitants). Il s'agira surtout de transformer l'Afrique de l'ouest en un pôle d'attraction économique qui attire les investissements et qui mobilise l'initiative privée. Selon le ministre, la Côte d'Ivoire qui a paraphé un accord intérimaire des Ape, en décembre 2007, a le soutien de la Cedeao et de l'Uemoa. Notre accord ne détruit en rien l'intégration. Ce que nous avons fait est aujourd'hui salué par la Cedeao et l'Uemoa qui s'en sert comme base pour mieux structurer l'accord global. Mais sachez que les Ape et l'intégration s'imposent à nous , a précisé M. Koné. Il indique que la Côte d'Ivoire, en signant un accord intérimaire, a évité une perte de 700 millions d'euros (volume d'exportation). En se basant sur les données de 2006, environ 1 milliard d'euro des exportations de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Nigeria devraient affectées du fait du passage au régime SPG (Système de préférences généralisées) : 700 millions d'euro pour la Côte d'Ivoire, 240 millions d'euro pour le Ghana et 100 millions d'euro pour le Nigeria , a expliqué le ministre. A l'en croire, la non signature de l'accord intérimaire aurait également affecté le Pib (Produit intérieur brut) et la pauvreté en Côte d'Ivoire. M. Koné a estimé que tout dépendra de l'usage fait de ces Ape, car ?? le succès des Ape rime avec bonne gouvernance économique''. Précisant que c'est en juin 2008 que la Côte d'Ivoire entend signer ces accords, l'invité du Cicg a soutenu que l'objectif du gouvernement est de rendre aussi, nos produits compétitifs. Après avoir révélé que plusieurs pays ont déjà paraphé un accord intérimaire, M. Koné a révélé que ??les Ape sont une réelle chance historique de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique''.
Jean Eric ADINGRA