Une gestion plus moderne des villages Ebrié et Atchan du district d'Abidjan. C'est ce à quoi aspire le préfet du département d'Abidjan, Sam Etiassé, en initiant un séminaire sur la chefferie traditionnelle. Ce séminaire prévu le samedi 16 février 2008 dans le village d'Abobo Baoulé, (commune d'Abobo,) verra la participation des quelques 150 chefs des trois sous-préfectures et dix communes du département d'Abidjan. En prélude à cette rencontre, le préfet d'Abidjan a animé hier à son bureau au plateau, une conférence de presse. Il a indiqué que, le problème ne se posait pas en terme de succession.Le mode d'accession au pouvoir a-t-il reconnu est très clair. La prise du pouvoir se fait par classe d'âge. Actuellement se sont les dougbô qui ont le pouvoir. Il y a encore cinq villages où la passation n'est pas encore effective. Mais nous allons régler cela rapidement , a-t-il annoncé. Pour Sam Etiassé, les problèmes sont plutôt du domaine financier et foncier. Les chefferies sont sources de conflit et instables dans le département d'Abidjan. Ce, à cause des problèmes financiers et fonciers. Nos villages sont riches, mais ils sont mal gérés. Nous allons changer cela en instituant une seule façon de gestion , a-t-il déclaré. Tout en prenant le soin de préciser qu'il ne s'agit pas d'aller en guerre contre les gardiens de la tradition. Mais, ?'de leur arracher une gestion moderne en passant par la sensibilisation''. Il a clairement laissé entendre que la préfecture n'entendait plus laisser certains chefs de villages administrer de façon opaque leurs territoires. Les villages du département seront scindés en deux groupes. Chaque groupe sera supervisé par un secrétaire général de la préfecture à qui, les chefs viendront faire les rapports., a-t-il soutenu. Concernant la délicate question de rémunération des chefs, il a renvoyé la réflexion à un niveau plus supérieur. Plus précisément au niveau du ministère de l'intérieur.
Dao Maïmouna