Quelle société civile crédible face à des hommes politiques faisant de la gestion des affaires publiques leur domaine exclusif ? C'est à cette question que va tenter de répondre les états généraux de la société civile ivoirienne ouverts le mardi 12 février 2008 à la bourse du travail de Treichville. Ces assises organisées par la convention de la société civile ivoirienne ( CSCI), ont pour objectif principal ?'d'aider la société civile ivoirienne à se renforcer, afin de lui permettre de jouer véritablement son rôle de veille démocratique, de force de propositions et de participation citoyenne''. A l'ouverture des travaux, le Dr. N'guouan Patrick coordonnateur de la CSCI, a dressé un tableau peu éloquent de la perception de la société civile dans le contexte ivoirien. La société civile fait parfois l'objet de procès en incompétence au motif qu'elle serait inconsistante, inexpérimentée, irresponsable et finalement non crédible. ( ) L'inexpérience proviendrait de son manque d'expertise dans les affaires politiques et économique. Il n'est donc pas nécessaire de l'associer ou même de requérir son avis sur certains sujets importants. () Le manque de crédibilité serait lié à sa manipulation par la classe politique , a-t-il dénoncé. Toute fois, N'guouan Patrick reconnaît que la société civile, de par certaines faiblesses, participe elle-même à sa marginalisation. Comme lacunes, il a relevé entre autres, une faiblesse de planification stratégique, un fonctionnement peu démocratique, une assise sociale étroite. La CSCI a-t-il indiqué, ?' a pris courageusement acte de ces faiblesses et entend les analyser à l'occasion de ces états généraux''. Les travaux se dérouleront en ateliers à la bourse de travail et à la chambre de commerce. Ces états généraux prennent fin le vendredi prochain.
Dao Maïmouna