jeudi 14 février 2008 par Le Patriote

Les clignotants semblent au rouge en ce qui concerne le financement du processus de sortie de crise, notamment en ses volets de désarmement, identification et du centre de commandement intégré très importants pour la tenue d'élections transparentes et la pacification du pays. Depuis quelques jours, le président de la Commission électorale indépendante frappe à toutes les portes aux fins d'obtenir des moyens adéquats pour l'organisation d'élections démocratiques. Ainsi, avant de rencontrer le chef de l'Etat le 11 février dernier, Beugré Mambé s'est rendu chez le Premier ministre, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu. Bien avant, quelques jours après la dernière réunion du Cpc, le premier responsable des élections en Côte d'Ivoire ?était entretenu à Ouagadougou avec le facilitateur du dialogue direct. Officiellement, toutes ces rencontres avaient pour but d'instruire les différentes personnalités de l'Etat d'avancement des préparatifs des prochaines élections. En réalité, la problématique de financement des opérations électorales est à la base de cette débauche d'énergie du président Robert Mambé. L'opérateur technique, Sagem, n'a pas encore reçu son cahier de charge parce que non seulement un mode opératoire consensuel n'est défini, mais aussi, il se pose des problèmes de financement. Etant entendu que l'Etat doit verser à la Sagem pour démarrer les opérations une somme qui se chiffrerait à plusieurs milliards de nos francs. Pour toutes ces raisons, l'identification en vu du recensement électoral tarde à débuter. Il en est de même pour le désarmement des ex-combattants et le Centre de commandement intégré qui n'est véritablement opérationnel. Au terme d'une rencontre avec les chefs d'Etat-major, les Généraux Mangou et Bakayoko, mardi dernier, le ministre de la défense a reconnu qu'il y a la volonté de part d'autre d'aller au désarmement. Toutefois, il a avoué qu'il y avait des difficultés en terme de besoins matériels et financiers . Et d'ajouter que ces difficultés sont objectives . Les yeux sont donc tournés vers les bailleurs de fond internationaux dont la France. Sur la question de financement du processus, l'Ambassadeur André Janier s'est voulu très clair : pas d'argent à décaisser sans le démarrage des opérations concrètes. Selon lui, l'argent de financement est disponible, mais il doit servir à financer des opérations concrètes et positives. Si telle ou telle opération qui doit conduire aux élections démarre, alors nos la finançons . Il est donc clair que le gouvernement éprouve quelques difficultés à financer les derniers volets du programme de sortie de crise tel qu'il en a eu pour l'opération des audiences foraines. Et pourtant, le chef de l'Etat ne cesse ses périples à l'intérieur du pays. Après le Nord, la région Akyé, il se rendra bientôt à l'Ouest et dans la région du Denguélé en mars prochain. Des sommes importantes sont englouties dans ces voyages avec à la clef des promesses électoralistes.
Ibrahima B. Kamagaté

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