jeudi 14 février 2008 par Le Patriote

Le vice-président du groupe français Bolloré, Michel Roussin, a estimé mercredi à Abidjan qu'il y avait de "beaux jours" en Côte d'Ivoire pour des intérêts privés européens, soulignant les bonnes relations d'affaires entre les entreprises hexagonales et ivoiriennes. "Il y a de beaux jours pour des intérêts privés européens et français dans le cadre d'un partenariat avec le secteur privé ivoirien", a déclaré à la presse M. Roussin, à l'issue d'une rencontre avec le président ivoirien Laurent Gbagbo. "Le contexte est tout à fait favorable, j'ai d'excellents échos des opérateurs économiques français qui sont à Abidjan", a poursuivi M. Roussin, également vice-président de la section internationale du Mouvement des entreprises de France (Medef, patronat). M. Roussin, ancien ministre français de la Coopération, séjourne actuellement dans la capitale économique ivoirienne dans le cadre des activités du groupe Bolloré présent en Côte d'Ivoire dans les secteurs maritimes portuaires et transport ferroviaire. Il a également salué le démarrage, à la mi-septembre à Abidjan, des travaux de réhabilitation des écoles françaises détruites en 2004, au plus fort de la crise entre la France et la Côte d'Ivoire, y voyant des "signes importants de reprises économiques". "Je vois les choses évoluer, il y a dynamisme de plus en plus frappant et une sécurité plus grande. On est dans un tout autre schéma", a-t-il ajouté. "Je suis optimiste: un certain nombre d'opérateurs économiques qui se sont réadaptés difficilement en France n'ont qu'une idée, celle de revenir en Côte d'Ivoire", a affirmé M. Roussin. Les relations entre Paris et Abidjan se sont sérieusement dégradées en novembre 2004 après la destruction par l'armée française de l'aviation de guerre ivoirienne, en réplique au bombardement meurtrier d'un camp militaire français à Bouaké (centre). Ces événements ont provoqué de violentes manifestations antifrançaises de jeunes "patriotes" proches du pouvoir, qui ont dégénéré en pillages et exactions, provoquant la fuite de plus de 8.000 Occidentaux, en grande majorité des Français. Si les grands groupes français (Bouygues, Bolloré, Orange et Air France notamment) sont restés en Côte d'Ivoire, de nombreux petits patrons français sont partis et environ 150 PME ont fermé définitivement.

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