jeudi 14 février 2008 par Le Temps

Le Président de la République a reçu hier, en audience, l`Ambassadeur des Etats-Unis et le vice-président du groupe Bolloré, Michel Roussin. Au menu, la situation en Côte d`Ivoire. "Nous avons parlé de la situation actuelle de la Côte d`Ivoire. Nous avons beaucoup parlé de l`importance des élections. Comme vous le savez, les Etats-Unis veulent voir la côte d`Ivoire sortir de la crise le plus rapidement possible", a déclaré SE. Mme Wanda Nesbitt, à sa sortie d`audience. Aussi, la diplomate américaine a-t-elle informé qu`elle a insisté sur l`importance des élections cette année 2008. Mieux, elle croit que la situation en Côte d`Ivoire devient de plus en plus stable. "On a vu des avancements par rapport à l`accord de Ouagadougou. Il y a des choses qui sont en train d`être, améliorées et je crois que cela va continuer". Même son de cloche chez le représentant du groupe Bolloré, Michel Roussin. "Il y a une sécurité plus grande en Côte d`Ivoire ". C`est pourquoi, "il fallait aussi que chez nous en France, on puisse rassurer les compatriotes en leur expliquant qu`une grande partie de leur vie s`est construite ici, dans ce pays (la Côte d`Ivoire) qu`ils considèrent comme leur seconde patrie. Et donc, on les encourage à reprendre le chemin de la Côte d`Ivoire". Concernant le financement du désarmement, Mme Nebitt s`est voulu très claire : "ce n`est pas aux USA de prendre position sur cette question. C`est une question plutôt technique sur laquelle, beaucoup de gens sont en train de discuter". Répondant à une question relative au renouvellement des sanctions contre Blé Goudé, Eugène Djué et Fofié Kouakou, elle a précisé que "c`est une reconduction des sanctions qui ont été émises en 2006. On a repris le même langage. C`est un papier qui a été publié pour annoncer le renouvellement. Ce n`est donc pas nouveau". Pour sa part, le vice-président du groupe Bolloré qui n`a pu s`empêcher d`aller saluer le chef de l`Etat, a lié sa présence à la résidence de Laurent Gbagbo aux relations anciennes entre la France et la Côte d`Ivoire et aussi aux relations des milieux d`affaires des entreprises françaises avec les entreprises ivoiriennes. Selon lui, "le contexte est tout à fait favorable. Moi, j`ai d`excellents échos des opérateurs économiques français qui sont à Abidjan". Les deux hommes ont également parlé du futur avec le Président de la République. A ce propos, le Français croit qu`avec les initiatives qui sont prises, il y a autant de signes qui sont très importants pour une reprise. "La reprise, a-t-il déclaré, moi je la note. En visite dans la capitale (ivoirienne), je vois des choses évoluer. Un dynamisme de plus en plus frappant. Je crois qu`il y a de beaux jours pour les intérêts privés européens et français dans le cadre d`un partenariat avec le secteur privé ivoirien". En tout cas, l`opérateur économique français se dit "optimiste" des échos qu`il a à Paris. En effet, "un certain nombre des opérateurs économiques qui se sont difficilement réadaptés en France n`ont qu`une idée. Celle de revenir en Côte d`Ivoire".

Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr
Ph. Yanez Dessouza

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