Le cimetière municipal du quartier Kokrenou situé non loin du petit marché près de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix a été dévasté, par un feu de brousse. Hier, dans les environs dudit cimetière, les populations riveraines ont tenté tant bien que mal d'éteindre l'incendie qui a ceinturé le lieu de repos des illustres disparus de la ville de Yamoussoukro. Calcinant ainsi sur son passage, pratiquement toutes les tombes modernes soigneusement construites par les parents des familles endeuillées. Les quelques gerbes de fleures déposées pour la décoration des lieux n'ont pas été également épargnées. Qui a donc pu oser troubler le sommeil des morts, en cette période d'intense chaleur du fait de la sécheresse ? Pour l'heure, les uns fusent leurs regards vers les jeunes chasseurs de la ville. Pour avoir maintes fois été coupables d'incendier plusieurs espaces de la ville de Yamoussoukro, à la recherche bien sûr, d'animaux (Rats, agoutis, rats palmistes et lapins). Tandis que des voix et non les moindres, justifient ce fait malheureux par plusieurs facteurs. Primo, ils ont évoqué le fait que les cimetières de la ville de Yamoussoukro ne soient pas protégés en général par des agents de sécurité sérieux, qui, peuvent nuit et jour, empêcher les va-et-vient incessants de la population. A ce fait, s'ajoute le problème de clôture qui transforme la dernière demeure des personnes disparues en des lieux de refuge parfois des bandits de grands chemins. En attendant que les autorités les plus compétentes ne prennent des dispositions idoines pour pallier toutes ces raisons supra éludées, c'est le lieu de savoir que la dévastation du cimetière de Kokrenou par le feu de brousse est un signe fort précurseur du non-respect des morts dans cette Afrique moderne où des valeurs d'antan cardinales sont constamment foulées aux pieds. Bien que certains africains aient montré, sous des formes diverses, dans leurs écrits ou dans les chants, qu'en Afrique, les morts ne meurent jamais.
Ouncado
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