Le ministre de la santé et de l`hygiène publique M. Allah Kouadio Rémy, était face à la presse hier, au sein dudit ministère. L`ordre du jour avait trait à l`éminence de la menace de la méninge sur la Côte d` Ivoire. Le ministre a soutenu que les districts du nord et bien d`autres comme Béoumi, Bouaké, Sakassou, Bondoukou et Daoukro sont situées dans la zone dite " ceinture méningitique ". Selon lui, les autorités sanitaires burkinabé ont décrété les districts frontaliers à Bouna que sont Mangodara et Noumoutiédougou comme des zones endémiques. Pour donc contrer cette épidémie, une série d`actions ont été menées depuis deux (2) ans permettant le contrôle et la réduction du risque de propagation de la méningite sur le territoire ivoirien. A la question des journalistes de savoir à quel seuil l`épidémie peut-elle être déclarée, le ministre a donné les précisions suivantes. " Pour qu`un Etat déclare qu`il y a une épidémie, il faut 10 cas de méningite déclarés pour 100 mille habitants en une semaine ". Un tel cas n`a encore été atteint en Côte d`Ivoire. Cependant, l`augmentation régulière du nombre des cas observés dès 2006 (724 cas), 2007 (779 cas pour 180 décès), ont permis des campagnes de vaccination ciblées, organisé certaines localités par des principes et méthodes de surveillance de la méningite, à l`investigation et à la gestion des épidémies. Selon le ministre, la capitalisation de ces actions ont permis de noter cette année 2008, à la 5e semaine, un total cumulé de 120 cas dont 28 décès, contre 205 cas, l`année dernière à la même période. Le ministre a aussi interpellé les directeurs de formations sanitaires, suite aux incidents survenus dans les formations sanitaires, ces derniers temps. Désormais a-t-il indiqué, leur responsabilité sera évoquée dans ce genre de situation. Le gouvernement a décidé de sensibiliser l`ensemble du corps médical afin que ces pratiques disparaissent.
Jean-Baptiste Essis
Essis06525881@yahoo.fr