jeudi 14 février 2008 par Le Rebond

?'Ceux qui voudront tricher à ces élections ou qui ne voudront pas reconnaître leur défaite s'ils perdent nous trouveront sur leur chemin. Nous n'accepterons pas de laisser ce pays entre les mains de violents.'' Ainsi parla le Chef de l'Etat Ivoirien aux ressortissants de Grand Akouzin venus lui rendre visite récemment au Palais Présidentiel on croit rêver quand Gbagbo parle de ne pas laisser le pouvoir aux violents. A qui pense t'il ?

- Aux auteurs de l'assaut final de 1992 ?
- Aux auteurs du boycott actif de 1995 ?
- Aux auteurs du massacre de ceux qui ont tenté de marcher les 24, 25 et 26 mars 2004 ?
- Aux auteurs de la bastonnade des magistrats,
Qui dans cette Côte d'Ivoire peut être plus violent que ceux qu'on vient de citer ?

Gbagbo dit que ceux qui ne voudront pas reconnaître leur défaite le trouveront sur leur chemin. En parlant ainsi, le Chef de l'Etat s'adresse certainement à ses adversaires dans la prochaine course à la présidentielle. Il n'est pas besoin d'être sorcier pour le savoir. Gbagbo n'envisage certainement pas qu'il peut perdre les élections. Car s'il envisageait cette éventualité, il aurait pu dire : ?'si je perd, je reconnaîtrai ma défaite''.

Les feux de l'enfer qu'il promet aux mauvais perdant sont pour les autres et non pour lui car il est impossible à quelqu'un de dire ?'si je perds les élections et si je ne veux pas reconnaître ma défaite, je me trouverai sur mon chemin.'' Gbagbo n'est donc pas parmi les perdant éventuels, ce qui signifie que dans tous les cas la férocité qu'on lui connaît toute velléité de contestation ; avec les miliciens et les Fds acquis à sa cause, Gbagbo pense avoir les moyens pour perpétrer un autre hold-up électoral comme il l'a fait en octobre 2000.
Mais ce que le Woody semble ignorer, c'est que 2008 n'est pas octobre 2000 et que les acteurs ont changé notablement. Il doit savoir que le Rhdp n'est pas Guéi Robert qui lui a abandonné le pouvoir parce qu'il ne s'était pas appuyé sur une organisation politique. Gbagbo doit également savoir que le peuple ivoirien qui a trop souffert des élections calamiteuses de 2000, n'est pas prêt à se voir imposer une victoire qui n'en serait pas une avec toutes les conséquences désastreuses que cela suppose. De même, Gbagbo doit savoir qu'en tant que candidat, il occupe une position qui est égale à celle des autres candidats. Dés lors, on ne sait pas trop à quel titre il peut se substituer à la Cei pour décréter qu'il y a de mauvais perdants et surtout pour mater ces disant mauvais perdants ?

Chacun des partis politiques tel que le Pdci-Rda et le Rdr est largement majoritaire par rapport au Fpi. En conséquence, si Gbagbo appelle à l'insurrection populaire comme il l'a fait avec Guéi en 2000, il trouvera en face de lui la quasi-totalité de la population pour l'empêcher de s'emparer encore du pouvoir. Car, à ces élections, il y aura de gros calibres tels Bédié et Ado qui ne sont pas prêts de se laisser voler leur victoire par le Fpi.

Si Gbagbo aime donc son pays comme il le prétend, il ne lui reste qu'à laisser organiser des élections justes et transparentes par la Cei, faute de quoi, il préparera des massacres de populations pire que le Kenya ou même le Rwanda.

La Côte d'Ivoire ne mérite pas cela.

A bon entendeur.

La cellule de communication
Du Groupe Parlementaire
Pdci-Rda

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