jeudi 14 février 2008 par Le nouveau navire

M. le président, quel est l'état général du Fret en Côte d'Ivoire ?

Parlant de l'état général du Fret en côte d'Ivoire, je crois bien que la Communauté portuaire a eu le temps d'accueillir le président de la république au port. Et le DG du PAA a fait sortir le chiffre record que la communauté Portuaire et le Port ont eu à faire qui est de 25 millions de tonnes de marchandises. Donc pour nous, c'est la référence du Fret parce que nous représentons 90% des échanges Commerciaux de la Côte d'Ivoire. Par rapport aux autres pays, je pense que la Côte d'Ivoire représente entre 25 et 30 millions. Dans ce Fret, nous intervenons en tant que Bourse de Fret au niveau de l'inter Etat. Nous avons notre filiale au Mali, au Burkina. Nous essayons de renforcer et d'améliorer le transport de Fret vers le port d'Abidjan, à partir de ces pays de l'hinterland en attendant le Niger. A ce niveau, il n'y a pas de problème. Et la Bourse vient de démarrer un nouveau produit qui est le FERROUTAGE. Pour nous, c'est un nouveau concept qui va beaucoup aider les Opérateurs économiques. Le Ferroutage, c'est le Transport des marchandises par la voie ferroviaire et la route. Ce systeme nous permet dans un premier temps de faire partir la marchandise d'Abidjan à Ferké par les Rails et de Ferké sur Bamako par la route. Nous venons de lancer ce projet avec notre partenaire strategique qui est le Groupe Bolloré. Nous avons lancé un essai sur 72 Conteneurs soit, 72 camions qui font le voyage entre Ferké et Abidjan. Nous avons lancé ce projet pour amoindrir le coût du voyage.

Vous parlez de ferroutage. Chose qui est nouvelle pour l'Opérateur économique. Pourquoi maintenant ?

Le ferroutage c'est d'abord le Transport de la marchandise par le fer et la route. Donc c'est une relation entre les Transporteurs ferroviaires et les Transporteurs routiers. Pourquoi maintenant, vous savez aujourd'hui, avec le coût du Transport qui est très élevé par rapport même au gazoil, il est important de trouver les moyens pour que notre Port soit compétitif vis-à-vis de l'hinterland. Donc en utilisant la route et les rails, cela diminue le coût du Transport et dans un second temps, cela est très avantageux pour le transporteur. Au lieu de faire 1200 Km d'Abidjan à Bamako, vous faites 100 Km d'Abidjan à Ferké et retourner à Bamako. Donc le camion fait plus de rotation dans ce trajet Bamako-Ferké que Bamako-Abidjan. Cela augmente la rentabilité du camion. Pour l'importateur, le camion lui revient moins cher. Personne ne peut concurrencer le train. Donc vous faites une partie du trajet par le Train et l'autre par la route. C'est ce que les pétroliers faisaient dans le temps. Nous sommes donc en train de l'essayer au niveau de la plate-forme du Fret. Nous le faisons en partenariat avec SDV.

Vous avez parlé du groupe Bollo ré comme partenaire. Pourquoi le choix de Bolloré?

Nous n'avons pas choisi Bolloré. C'est le partenaire qui a le plus compris le concept de la Bourse. Mais notre produit est ouvert à l'ensemble de la communauté Portuaire. D'ailleurs nos premiers contrats ont été avec la Société CIMA. Actuellement nous sommes en négociation avec la SIVOM et autres. Donc cette plate-forme n'est pas du tout fermée aux autres. Mais SDV a le plus vite compris le concept de la bourse et elle a beaucoup investi dans ce projet.

La Côte d'Ivoire sort petit à petit d'une crise, alors pour lancer un tel projet, est-ce que vous avez associé tous les intervenants dans la fluidité routière.

En ce qui concerne la BFAT elle-même, , pour la lancer, nous avons eu le soutien de tous. C'est à ce titre que nous avons participé à toutes les missions commerciales du PAA. Mais pour ce qui concerne le feroutage, c'est un aspect beaucoup plus interne aux Forces Nouvelles. Pour cela, nous avons saisi le maire de Ferké qui est en même temps conseiller du Premier Ministre et ensemble nous avons fait une réunion avant de lancer le test.

Après avoir fait les missions commerciales avec le PAA, vous avez compris que le problème majeur pour les opérateurs économiques ce sont les tracasseries et le racket. Quelques mois après, est-ce que vous avez constaté une amélioration dans ce sens ?

Nous nous réjouissons et je profite de cette interview pour dire merci au DG du PAA qui a initié ces missions commerciales au niveau de l'hinterland. Et surtout nous le remercions pour les mesures concrètes qu'il a prises au cours de ses missions. Il a promis aux Maliens et aux Burkinabé que les routes seront dégagées. Aujourd'hui nous remarquons que toutes les décisions prises sont en train d'être appliquées.

Quelles sont les ambitions de la BFAT ?

D'abord, je représente le secteur privé du transport au niveau de la Banque Mondiale. Donc la Bourse de Fret dans sa première phase, c'était de s'installer dans les trois pays qui sont la Côte d'Ivoire, le Burkina et le Mali. Cela est chose faite avec le soutien de la Banque Mondiale et du Port Autonome d'Abidjan. Donc sur le plan juridique, cet objectif est atteint. Pour 2008, nous sommes en phase pilote. Et nous comptons grandir dans les années à venir

Interview réalisée par Edmond Kouadio, Coulibaly Aboubacar et Jean-Yves NDa

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