jeudi 14 février 2008 par Le nouveau navire

Pour les v?ux de nouvel an 2008, le Dr Albert Toikeusse Mabri, ministre des Transports n'a pas failli à la tradition. Face à la crème des professionnels du secteur essentiel des Transports ivoiriens, Directeurs, Sous-directeurs, Présidents de Conseil d'Administration, Présidents de syndicats etc. il a fait un bilan sommaire de l'année 2007, non sans évoquer les perspectives de l'année en cours. C'était, le mercredi 06 février 2008 au Centre de Formation de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA), sis à Yopougon.

Le ministère des Transports, a été secoué par des soubresauts de tous ordres donnant par moments un visage triste à cette structure étatique en 2007. En effet, après sa nomination à la tête de ce ministère à la faveur de l'accord politique de Ouaga, signé le 04 mars 2007, le Dr Albert Toikeusse Mabri a été confronté à d'énormes difficultés. Au nombre desquelles, figurait au premier plan, la réforme du permis de conduire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, la certification de l'aéroport Félix Houphouët Boigny, la mise en place du conseil d'administration de l'Académie Régionale des Sciences et Techniques et de la Mer (ARSTM) etc.. Accompagné du DG de la SOTRA, M. Philippe Attey, M. Mabri a été accueilli par tous les responsables du secteur des transports en Côte d'Ivoire. Comme il fallait s'y attendre, cette journée de présentation de v?ux a été l'occasion pour le premier responsable des Transports de lever un coin du voile sur des points jusque-là incompris par la masse.

La réforme du permis de conduire

Malgré tous les bruits de couloir qui ont accompagné la réforme qui est entrain de prendre forme depuis quelques mois, le ministre a rappelé que cette action est la volonté de l'Etat de Côte d'Ivoire appuyée par le Gouvernement. C'est en cela que le Dr Albert Toikeusse Mabri s'est félicité de sa mise en ?uvre progressive, avec à la clé, la nomination d'un nouveau Directeur Général par appel à candidature à la Société Nationale des Transports Terrestres (SONATT). Nous venons de procéder à des changements qualitatifs au niveau de la SONATT. Cette structure avait été mise en souffrance ces deux dernières années et pourtant la SONATT est un maillon essentiel , s'est réjoui le ministre. Après avoir fait cas de plusieurs avancées dans le cadre de la fluidité routière, tant au corridor Ouest qu'au corridor Est, il a félicité la Direction Générale de la SOTRA, dont l'expertise est recommandée par certains pays de la sous-région, en l'occurrence la Guinée.

Les auto-écoles

L'obtention du permis de conduire qui passe par les auto-écoles reste l'une des préoccupations majeures de ce ministère. De fait, de véritables réformes sont en vue pour garantir la sécurité des personnes. Cette action selon le ministre, passera par l'analyse des causes des multiples accidents constatés chaque année en Côte d'Ivoire. Il sera question de vérifier depuis la base, de quelle auto-école est issu le conducteur, qui a été son moniteur etc. Parce que nous savons que l'état des routes est à critiquer, mais le facteur humain est essentiel , a-t-il fait remarquer.

L'aviation civile

Le ministre s'est une fois de plus félicité de la bonne participation de son ministère au hadj 2007 grâce à la compagnie aérienne AIR IVOIRE. Ce fut un véritable succès . L'ordonnance du code de l'aviation civile a été signée par le Président de la République. Désormais, la Côte d'Ivoire est donc dotée de cet instrument important qui est une exigence de l'OACI et qui est une exigence de toutes les structures à ce niveau . La compagnie nationale AIR IVOIRE dans laquelle la Côte d'Ivoire est à ce jour actionnaire majoritaire se présente comme la compagnie régionale la plus sûre puisque, la France ne détient que 12% . Le Gouvernement a, en outre, autorisé la création d'une filiale qui vient de recevoir une Direction en escale à l'aéroport Félix Houphouët Boigny. Quand on dit que l'aéroport est le miroir d'un pays, le service en escale compte beaucoup , a fait savoir le ministre quant à la qualité des prestations que la Côte d'Ivoire peut tirer du sérieux qui va entourer ce projet. Aussi, parlera-t-il de l'audit sécurité et sûreté en cours pour l'obtention de la certification de l'aéroport Félix Houphouët Boigny. J'ai promis au Président de la République de pouvoir atteindre l'objectif de la certification de l'aéroport avant la fin de l'année 2008 , a-t-il soutenu.

Le code maritime

Au cours de son intervention, le ministre des Transports a fait cas du code maritime qui, jusque-là n'est pas encore élaboré. Le dossier à l'en croire est sur la table du Gouvernement. Dès l'ouverture de la première session parlementaire 2008, nous allons y penser , a rassuré le premier responsable des Transports. Pour mémoire, la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP) sise au Plateau, a été le foyer de tensions les années précédentes. Des réformes structurelles sont en cours selon le ministre dans le cadre de l'organisation de cette Direction.

L'OIC

L'Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) n'est pas resté en marge des préoccupations du Dr Albert Toikeusse Mabri. A cet effet, il dira que les préparatifs de la réforme de l'OIC sont terminés. Et que bientôt, il ne restera qu'à accompagner cette structure sur le chemin de la performance .

L'ARSTM

L'Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) va bientôt sortir de l'informel. Un Conseil d'Administration a été convoqué pour les mois à venir, à Dakar (Sénégal) afin que les autres Etats membres de cette institution participent à la vie de cette structure, puisqu'il n'y a que la Côte d'Ivoire qui finance les activités de l'Académie (ndlr : depuis près de huit ans).

L'OMAOC

L'Organisation Maritime de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (OMAOC), dont le siège est en Côte d'Ivoire, a été sélectionnée non seulement pour abriter les instances sous-régionales des gardes-côtes, mais aussi le centre de communication et de sécurité.

De l'expertise à revendre

Le ministre des Transports est revenu sur le voyage qu'il a effectué à Conakry (Guinée) en compagnie des professionnels du transport, de la Sotra, l'Oic, la Sicta, l'Anac et des opérateurs privés. Chacune de ces structures qui nous ont accompagnés ont eu de manière directe un marché , a-t-il indiqué. Raison pour laquelle le ministre des Transports a demandé à tous ces professionnels de s'affirmer davantage dans ce qu'ils entreprennent afin de demeurer une référence sur le plan mondial. Par ailleurs, il a annoncé pour les mois à venir, un séminaire de relance des activités des Transports pour poursuivre les perspectives. Si les préoccupations du ministre des Transports n'ont pas été exhaustives comme il a eu à le souligner lui-même, il n'en demeure pas moins que le Dr Albert Toikeusse Mabri n'est pas loin de prendre sa seringue pour crever l'abcès afin de guérir les maux dont souffre le milieu des transports en Côte d'Ivoire depuis des décennies. Et repartir sur des bases saines avec des personnes engagées, prêtes à développer la Côte d'Ivoire en l'aidant à atteindre ses objectifs. N'a-t-il pas soutenu que, sans le transport il n'y a pas de vie à Abidjan ? . Avant lui, ce sont MM. Diabaté, Echui Aka et Assié Argnar, respectivement chef de cabinet du ministre des Transports et président du comité d'organisation de la cérémonie, les nouveaux DG de l'OSER et de la SONATT qui, au nom de tous les acteurs exerçant dans le milieu des transports ont apporté leur soutien au ministre pour l'accomplissement des objectifs qu'il s'est assignés. Au nom des transporteurs, M. Kassoum Coulibaly, président du Syndicat National des Transporteurs des Marchandises et Voyageurs de Côte d'Ivoire (SNTMV-CI) a plaidé afin que l'Etat revoie les impôts et les taxes douanières à la baisse. Toute chose qui les pénalise en cette période de sortie de crise.

Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr

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