Chapeau à M. Jean Kouassi Abonouan, directeur général de l'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANAC). Cette structure, vient de décrocher une bonne mention à l'issue de l'Audit de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI), tenu du 28 janvier au 04 février 2008, à Abidjan.
La bonne nouvelle a été connue le samedi 09 février 2008, à l'occasion d'une conférence de presse organisée à l'ANAC. Avant l'annonce de l'excellente nouvelle, le décor a été planté par M. Serges ANDE de la Communication. A sa suite, le DG est monté au créneau pour entretenir la presse. Toute son intervention a été un exercice d'explication entre l'enjeu de cet audit, les satisfactions qui s'en sont suivies et les défis à relever. Pour le conférencier, cet audit universel de chaque Etat membre de l'OACI, à superviser la sécurité des vols dans son pays. De fait, pragmatiquement, il est question de vérifier si les Administrations d'Aviation Civile dans le monde entier appliquent les normes dans leurs activités de supervision de la sécurité. En Côte d'Ivoire, l'épreuve s'est articulée, en trois phases. Il y a notamment eu quatre jours de travaux avec les services techniques de l'ANAC un pour la visite aux exploitants et un pour le débriefing général. Les séances de travail de l'ANAC, ont consisté à vérifier huit cruciaux éléments dont la législation nationale, les règlements d'application, la qualification et la formation du personnel technique, les indications techniques et outillage etc. Il s'est également agi, à en croire le conférencier, de constater comment l'ANAC exerce ses compétences dans les domaines des licences du personnel, opérations aériennes, navigabilité des aéronefs etc. Pour le n°1 de l'ANAC, l'OACI a tout vérifié. Les membres sont même descendus dans les fichiers. Résultat : la note a été bonne. Seulement, il a fait la réserve suivante : () un relevé de constatation a été communiqué à l'ANAC qui doit soumettre son programme d'actions correctives à l'OACI dans un délai de 90 jours. Ce programme et son exécution seront pris en compte dans l'élaboration du rapport final qui sera publié ensuite sur le site web de l'OACI . Toutefois, le responsable de l'ANAC s'est voulu clair est précis () ce résultat a été favorisé par l'adoption du code de l'Aviation Civile Ivoirienne par ordonnance du PR, prise le 23 janvier 2008 (soit quatre jours avant le début de l'audit) . Au demeurant, le DG de l'aviation civile a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un audit de la sûreté aéroportuaire qui viserait la certification de l'aéroport Félix Houphouët Boigny d'Abidjan. Notons que les audits sécurité de l'OACI, se conforment à des caractéristiques. Ils sont en effet universels et obligatoires. Et tous les Etats membres du monde les subissent. Ils sont systémiques, parce que portant sur l'évaluation de l'ensemble du système de l'aviation civile de chaque pays par rapport à l'application des normes et pratiques recommandées de l'OACI. Ces audits se veulent aussi transparents. D'autant que les résultats seront disponibles à tout demandeur et publiés par l'Internet sur le site de l'OACI, avec la note accordée à chaque Etat. Rien qu'à cause de cela, tirons le chapeau à M. Jean Kouassi Abonouan pour sa perspicacité et sa compétence à obtenir des résultats satisfaisants. W
Koné Seydou