Brobo, première ville de la Vallée du Bandama qui ouvrira les portes au Président Henri Konan Bédié pour sa tournée dans le grand centre, a accueilli, hier, dans la chaleur militante, le Secrétaire général du PDCI-RDA, le Pr Alphonse Djédjé Mady. Il était accompagné du SGA Kakou Guikahué, de la présidente nationale de l'UFPDCI, Mme Dao Coulibaly, de Romain Porquet, Directeur du protocole du Président Bédié et du délégué départemental, Kouamé Kra. Face aux populations de Brobo qui ont pris d'assaut la maison du PDCI-RDA, le professeur Mady s'est voulu rassurant quant à l'arrivée du Président Bédié : "Vous devez être sûrs d'une chose, c'est que le 24 décembre 1999, quand l'armée a fait irruption dans la vie politique et que le Président Bédié a été obligé de partir pour que les militaires ne puissent pas tuer les Ivoiriens, il n'y a pas eu un seul jour où il n'a pas été en contact avec vous. Je sais ce que vous avez souffert depuis et surtout ce que vous avez souffert ces cinq (5) dernières années. Les atrocités qui se sont passées à Brobo, nous sommes au courant. Mais le Président Bédié viendra lui-même vous dire yako. Avant qu'il ne vienne, ce que je peux avancer, c'est que le PDCI-RDA est resté en étroite union avec vous. Gabé est là. C'est tous les jours qu'on se téléphone. Et c'est cet espoir que Bédié vient vous redonner " a-t-il insisté avant d'ajouter : "Il faut que la paix revienne dans ce pays. Ce pays qu'Houphouët-Boigny nous a laissé. Ce pays qui était devenu le premier de l'Afrique noire en dehors de l'Afrique du Sud. Ce pays n'est plus premier en Afrique occidentale, à plus forte raison dans le reste de l'Afrique. Mais nous n'avons pas à pleurer, ce n'est pas cela qui va faire avancer notre pays. Nous devons serrer nos coudes, panser nos plaies et remettre le pays d'aplomb. Faire en sorte que le pays se remette en route dans le sillage que Houphouët-Boigny avait tracé. Et qu'il a laissé à Henri Konan Bédié. Oui, le même Bédié est encore là. Avec l'expérience du PDCI-RDA, avec ce qu'il a fait auprès d'Houphouët-Boigny et ce qu'il a fait lui-même l'expérience, le savoir-faire, si vous le voulez, peuple de Brobo et de Bouaké, si vous voulez que cette Côte d'Ivoire guérisse, faites revenir Henri Konan Bédié au pouvoir. Alors le PDCI ne vous demandera pas votre sang, comme les autres le font. Parce que quand Houphouët était là, il disait "mes enfants, je n'ai pas besoin de votre sang, j'ai besoin de votre sueur pour construire ce pays ". Et cela, vous commencerez à le faire quand vous ferez en sorte que le 30 novembre, chacun d'entre vous ici présent et ceux qui sont absents, puisse prendre son bulletin de vote en souriant à l'avenir de la Côte d'Ivoire et en le mettant dans l'urne pour le compte d'Henri Konan Bédié. Préparons-nous à cela. Dimanche, vous devez sortir nombreux, qu'il y ait des camions pour vous transporter ou pas". Parlant des incidents qui ont lieu ces derniers jours à Bouaké, Mady estime que cela n'a rien d'alarmant. "Ces mouvements de manifestation d'ex-combattants (comme ils se font appeler) démobilisés ne doivent pas vous faire peur. Ils ne demandent pas à refaire la guerre. Il n'y avait pas à Bouaké des armes, ils n'attaquaient pas les gens. Ils demandaient l'argent qu'on leur a promis" a-t-il dit.
Joël ABALO
Envoyé spécial