Le secteur des mines bouge. Celui de l'énergie également. Dans un bref bilan de l'année 2007 et des perspectives de développement des mines et de l'énergie présenté hier par le ministre Léon Emmanuel Monnet qui est en charge de ce département, il ressort que dans le domaine énergétique, des négociations sont en cours pour doter la Côte d'Ivoire de nouveaux moyens de production. Il s'agit de la construction de la 3ème tranche d'Azito dite tranche vapeur de 150 mégawatts d'ici à 2010, et d'une centrale thermique à cycle combiné de 120 mégawatts à Vridi en 2009. D'autres réalisations portant, entre autres, sur la ligne des transports de 225 kilowatts entre la Côte d'Ivoire et le Mali sont prévues dans ce secteur. Dans les mines, et plus particulièrement en matière aurifère, des permis de recherche ont été octroyés à plusieurs grands groupes étrangers dont Etruscan à Divo, Equigold à Katiola, Occidental Gold à Tengrela, et Randgold à M'Bengué. Ce qui est le signe tangible d'un retour progressif de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire. Mais le fait marquant ce secteur précis est l'accroissement de la production nationale annuelle d'or : elle passe de 1,5 tonne à 8,5 tonnes en cette année 2008 avec l'entrée en production des mines d'or de Bonikro et d'Angovia. La mise en exploitation d'importants gisements de fer et nickel de l'Ouest montagneux ainsi que le lancement d'une petite mine mécanisée (ouverte aux investisseurs nationaux) sont également annoncés dans le secteur. Qu'en est-il enfin du secteur des hydrocarbures ? Les activités de promotion et d'exploitation de notre bassin sédimentaire se poursuivent conformément aux prévisions , a assuré le ministre des Mines et de l'Energie. Ainsi de nouveaux contrats d'exploration et d'exploitation ont été signés sur les blocs CI-102 et CI-103 respectivement avec les compagnies pétrolières internationales Edison et Tullow Oil. Quant à la production pétrolière, elle s'est stabilisée à 50.000 barils/jour environ à cause des difficultés liées à l'ensablement de certains puits du champ Baobab. Mais ce volume traduit une tendance baissière constatée l'année dernière. En effet, en 2007, la production globale annuelle s'est chiffrée à 17 654 881 barils, contre 22 432 259 en 2006. Soit une baisse de 27%. Cependant, la perspective d'un relèvement significatif de la production pétrolière ivoirienne est envisagée en 2008. Et ce, grâce aux travaux d'entretien sur les puits ensablés, et le découpage à venir de nouveaux blocs pétroliers dans une zone offshore très profonde (au-delà de 3000 mètres de profondeur en eau), et après réalisation d'une sismique spéculative. La production gazière, elle, se situe à 57 milliards de pieds cube par jour. Pour tout dire, les secteurs des mines et de l'énergie se portent globalement bien, en dépit de certaines faiblesses notées ça et là, que les experts s'attèlent à corriger avec l'appui des politiques. Il est même annoncé la réouverture très prochaine d'un peu plus de la centaine des stations-services installées dans l'ex-zone de la rébellion par les vrais propriétaires. Notons que ce bilan sommaire a été présenté à l'occasion des v?ux du nouvel an du personnel du département mines et énergie au ministre Monnet.
Gooré Bi Hué