vendredi 29 février 2008 par Le Nouveau Réveil

Le milieu du transport a été perturbé, hier jeudi 28 février, dans la commune de Yopougon. Où les taxis communaux et les "gbakas" qui assurent le transport entre Yopougon et Adjamé ont observé un arrêt de travail. A l`origine de ce débrayage des transporteurs, une bavure policière. Selon Bamba Yacouba, frère aîné du défunt qui dit avoir assisté à la scène, un élément du centre de Commandement des opérations de Sécurité (CeCOS) a tiré à trois reprises sur un chauffeur en fuite aux environs de 22 heures, au quartier "Sable". "J`ai vu le jeune descendre de la voiture (un véhicule de marque Hiace qui fait la ligne Adjamé-Yopougon (Gesco) vers le feu du "Sable". Puis, il a commencé à fuir pour entrer dans le quartier. Sa voiture était suivie d`un véhicule du CeCOS, le numéro onze (11). Des éléments sont descendus de leur voiture et ont commencé à le poursuivre. Peu de temps après, nous avons entendu un coup de feu. Puis un deuxième et un troisième. Après les coups de feu, le policier est revenu vers la voiture du CeCOS en disant, "Tu as eu de la chance sinon j`allais te tuer". Et c`est une femme qui a attiré l`attention des gens en criant "ils l`ont tué, ils l`ont tué" a relaté Bamba Yacouba que nous avons rencontré, hier, au domicile de Lassiné Bamba, le chauffeur victime de cette autre bavure des éléments du CeCOS. Le corps sans vie de Lasso comme l`appellent ses amis et collègues chauffeurs est resté couché sur le lieu du crime jusqu`à 4 heures du matin. "Vers 4 heures du matin, cinq cargos de la police et un corbillard sont venus sur le lieu du meurtre pour chercher le corps. Les chauffeurs qui sont restés auprès de leur collègue se sont opposés. Ils ont pris le corps et l`ont amené à son domicile, sis en face de la paroisse Saint-Joseph de Yopougon-gare" a ajouté Bamba Yacouba. Hier, jusqu`à 12 heures, heure à laquelle nous sommes arrivés au domicile du défunt, le corps était encore enfermé dans une chambre. Et les chauffeurs et amis de Lasso étaient nombreux devant la maison. Tous inconsolables. Par ailleurs, le transport dans la commune de Yopougon était paralysé. Le ministre des Transports a dépêché des émissaires auprès de la famille pour exprimer sa compassion et prendre la version des faits des témoins.

Jules Claver Aka

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