vendredi 29 février 2008 par Le Nouveau Réveil

Il n`y a pas péril en la demeure. Des quotidiens abidjanais, s`appuyant sur une interview d`un responsable des Forces nouvelles récemment publiée par deux organes de presse ivoiriens ont déduit la grande déchirure au sein du Mouvement de Guillaume Soro. Il est vrai que dans la cohabitation entre humains, des incompréhensions interviennent par moments comme dans la bouche où, quelquesfois, la langue et les dents s`entrecroisent. De là à y voir une déchirure, c`est donner tout simplement dans la précipitation. Car, autant la langue et les dents sont étroitement liées, autant les Forces nouvelles sont liées. Mieux, elles ont le devoir de rester unies face à d`éventuels déstabilisateurs tapis dans l`ombre. Les responsables Fn savent très bien qu`ils sont en mission pour la paix. Et qu`un jour, ils rendront compte devant l`histoire. Conscients de cela, Soro, Dacoury, Wattao, Chérif et les autres ont intérêt à affronter, unis, la réalité. Il ne peut en être autrement. Il y a plus de cinq ans, lorsqu`elles prenaient les armes pour réclamer la justice dans un pays qui faisait la part belle à l`injustice et à la discrimination ethnique, les Forces nouvelles étaient unies comme un seul homme. Pourquoi s`entredéchireraient-elles aujourd`hui, au moment où l`objectif d`une Côte d`Ivoire d`antan est en passe d`être atteint ? Cela ne saurait s`expliquer. C`est pourquoi, la prétendue dissension dont il est question entre les différents responsables Fn, ne répond qu`à un seul objectif. Créer le doute dans l`esprit des Ivoiriens, tout en informant les ennemis de la vulnérabilité du Mouvement. Ces derniers, notons-le, ne sont pas des novices en politique. Même des militaires qu`on croit bien loin de la chose politique en font mieux aujourd`hui que des hommes politiques de chez nous. C`est dire que les Forces nouvelles savent très bien qu`elles ont mieux à faire que d`entrer dans des considérations de bas étage avec les nouvelles qui circulent " dans " Abidjan et partout en Côte d`Ivoire les concernant. Car si par extraordinaire, Soro et ses hommes devraient se laisser aller à des querelles byzantines, ils s`exposeraient du coup à un autre regard de leurs compatriotes et de la Communauté internationale qui les avaient vus comme des Ivoiriens soucieux réellement de changer leur pays, disons comme des perfectionnistes. Il est vrai que ce qui peut être qualifié de problème IB, du nom du sergent- chef Ibrahim Coulibaly, a été compris de tous comme une volonté de ce dernier de récupérer de force les devants de la lutte. Malgré cela, la bonne foi de Soro et de ses collaborateurs à aller à une réelle sortie de crise est restée intacte. Et leur honneur, sauf, devant tous et surtout devant la Communauté internationale. Les Forces nouvelles, on le sait, ne se sont jamais compromises depuis le début de la crise en septembre 2002. Non, non ; elles ne se discréditeront jamais. Surtout si près du but. C`est-à-dire l`organisation dans les prochains mois, d`élections claires et transparentes en Côte d`Ivoire, jamais organisées dans ce pays. Pour le Premier ministre Soro et son équipe, la tâche est difficile mais exaltante. C`est pourquoi, ils n`ont pas droit à l`erreur. Le sachant, ils feront certainement fi des futilités qui se racontent pour se mettre au travail pour l`histoire qui les citera, mais aussi et surtout pour le salut de la Côte d`Ivoire tout entière. Le jeu ne vaut-il pas la chandelle pour se laisser épouser par des ragots ? Le choix ne doit pas être difficile à faire pour les Forces nouvelles. C`est regarder droit devant soi. En d`autres termes, c`est emprunter le chemin de " devant dougou " comme l`a chanté l`artiste.

Source : fn-ci.info

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