vendredi 29 février 2008 par Fraternité Matin

Une grenade défensive a explosé, dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'hôtel Elite situé non loin du grand séminaire d'Anyama et à 300 mètres du corridor de sécurité, carrefour Ebimpé. On n'a déploré, heureusement, que des dégâts matériels : une vitre de la porte d'entrée principale brisée, une tranchée dans le mur fracturé, deux fûts d'eau perforés. Les impacts de cette explosion sont encore visibles sur le grand mur de ce bâtiment. Selon Ouattara Seydou, gérant de cet hôtel et présent au moment des faits, c'est aux environs de 00 heures 30 minute qu'une détonation s'est fait entendre. Ce bruit inhabituel a provoqué un sauve-qui-peut généralisé chez les nombreux clients à cette heure-ci. Il aura fallu toute la maîtrise du maître des lieux pour les calmer. Alertées par le gérant, la police et la gendarmerie locales sont venues aussitôt faire le constat.
Il ressort de nos investigations que cette déflagration a eu lieu à l'extérieur de l'hôtel. Elle a probablement été lancée au-dessus du mur par un individu. Heureusement que cette arme a atterri au milieu de la cour à quelques mètres du bâtiment central. S'agit-il d'un acte terroriste ou d'une attaque armée ? Les autorités policières et militaires ont ouvert une enquête.
En attendant, toujours selon nos sources, le propriétaire de l'hôtel et un militaire du 3ème bataillon délocalisé à Anyama se sont querellés dans l'après-midi du mercredi. En effet, ce jour, un lieutenant de l'armée ivoirienne est venu se reposer avec une jeune fille à 13 heures 17 minutes. Ouattara Youssouf, le propriétaire des lieux, arrivé quelques instants après, a demandé au gérant de rembourser les deux milles francs payés par le militaire et de le faire sortir. Le gérant s'est exécuté et le client a été expulsé non sans rancoeur, car frustré et humilié devant sa petite amie. Cette mesure serait consécutive à la confiscation des pièces du premier par le second au mois de décembre dernier au cours d'un contrôle de routine. M. Ouattara n'a pas compris l'acte du militaire, dans la mesure où, selon lui, les deux hommes ont des relations amicales.
Kouame Alfred
Correspondant local

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