Problématique du retour des personnes déplacées internes dans la sous-préfecture de Zou et rôle de chaque acteur. Voilà le thème de la table ronde qu'a organisée à l'hôtel Tiama, le ministère de la Solidarité et des Victimes de Guerre, lundi dernier, avec le soutien de l'ONG International rescue committee (IRC) et du PNUD. Objectif de la table ronde, élaborer une synergie et une cohérence d'actions avec toutes les parties de la sous-préfecture de Zou, en vue de faciliter le retour durable et la réintégration des personnes déplacées internes (PDI). A cette occasion, le ministre Louis-André Dacoury-Tabley a souligné que la situation des personnes déplacées internes de l'ouest de la Côte d'Ivoire, particulièrement celle des autochtones de Zou, est préoccupante. Une inquiétude partagée par le ministre de la Réconciliation nationale chargé des Relations avec les Institutions. Sébastien Dano Djédjé a jugé très complexe la situation dans la sous-préfecture de Zou. La cohésion sociale y est sérieusement fissurée et nécessite par conséquent un rétablissement rapide pour faciliter et accompagner les mouvements de retour des déplacés qui s'organisent ou se dessinent, a-t-il estimé. Pour le ministre, la forte demande des populations de Zou à retourner chez elles, le conflit de cohabitation entre autochtones et allogènes et le conflit foncier dont les prémices datent d'avant la guerre sont les principales difficultés de cette sous-préfecture. La table ronde a été marquée par plusieurs communications dont celles du colonel-major Guié Globo Denis (gouverneur militaire du Moyen-Cavally), du Dr Mariame Cissé Sibi (directeur de l'assistance aux victimes de guerre au ministère de la Solidarité et des Victimes de guerre), du Dr Sess (directeur de cabinet du ministre de la Réconciliation nationale), de Michelle Ayokoin (représentant Ocha Duékoué assurant la gestion du bureau de liaison OCHA Zou) et Martin M'Bamda (conseiller principal de l'unité post crise au Pnud).
Les conférenciers ont unanimement indiqué que le renforcement de la sécurité, le redéploiement et la sédentarisation de l'administration, la réhabilitation des axes routiers, des habitations, des écoles et autres centres de santé, la réfection des pompes villageoises, la libération des terres et plantations par les nouveaux occupants sont, entre autres, les défis majeurs à relever dans la sous-préfecture de Zou pour y garantir le retour des personnes déplacées internes.
Pascal Soro