vendredi 29 février 2008 par Fraternité Matin

Une mission du Fmi conduite par le chef du département Afrique a rencontré le gouvernement.
Le chef du département Afrique du Fmi, Arend Kouwenaar est en Côte d'Ivoire, pour discuter du bouclage financier 2008. A sa sortie de la séance de travail qu'il a eue, hier, avec les autorités ivoiriennes, à la Primature, il a fait savoir à la presse qu'il s'agit pour les deux parties de s'accorder sur le programme budgétaire. Car il y a nécessairement des aménagements à faire, vu les nouveaux besoins exprimés par l'Etat de Côte d'Ivoire. Notamment le financement des activités de l'opérateur chargé de l'identification. Le chef de la mission n'a pas fait mystère des desiderata que sa délégation a notifiés au gouvernement ivoirien. Il a été demandé, a-t-il précisé, aux autorités ivoiriennes de contenir les dépenses de souveraineté et la masse salariale de la Fonction publique. Notamment les salaires et primes de l'armée et de la police. Le choix de la bonne dépense est d'autant plus une nécessité, selon le chef du département Afrique du Fmi, que 2008 est une année charnière. Qui demande qu'on fasse le bon choix dans l'utilisation des ressources financières en évitant de continuer à payer certains droits au détriment de l'essentiel vital pour la population. Le Fmi, selon M. Kouwenaar, voudrait que la population bénéficie du dividende de la paix. Qui s'illustrerait par exemple par plus de ressources disponibles pour la réhabilitation des routes, et autres investissements qui bénéficient directement aux populations. Quant au financement du budget, l'institution de Bretton Woods persiste et signe qu'elle attend un plus grand effort du secteur pétrolier. Le chef de la mission dit avoir noté avec bonheur que le Premier ministre est d'accord que ce secteur doit mobiliser davantage de recettes pour l'Etat. Surtout que la Petroci a bénéficié, ces dernières années, de cette rente. Pour M. Kouwenaar c'est l'occasion, en cette année charnière, pour le secteur pétrolier de contribuer au processus de sortie de crise. Pour le faire, le fonctionnaire du Fmi propose que la Petroci reporte certains investissements afin de réserver une part importante dans l'immédiat au financement du programme de sortie de crise. Les questions de racket des forces de l'ordre et de l'unicité des caisses de l'Etat ont été aussi abordées. Sur ces points, le chef de la mission du Fmi a noté la disposition du Premier ministre à ?uvrer leur règlement car ils sont nuisibles aux populations. Le Fmi réitère par ailleurs son souhait que l'exécution du budget soit communiquée régulièrement à la population, au moins chaque trimestre. Pour que chacun sache comment les ressources de l'Etat sont utilisées. Fort des engagements pris par le Chef du gouvernement, le responsable du Fmi est optimiste quant à un accord dans les 24 heures.
M. Kouwenaar a félicité le gouvernement pour avoir adopté le budget 2008, à temps.
Du côté de la Banque mondiale, son représentant résident, Bernard Harbone, présent à la séance de travail, rappelle qu'elle a un don de 120 millions de dollars prêt pour la Côte d'Ivoire, depuis août 2007.
Alakagni Hala

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