Pour avoir la version du directeur national de la BCEAO, M. Kablan Yao Sahi, sur les faits qui secouent depuis quelque temps le siège abidjanais de la banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, nous avons tenté en vain de le rencontrer. D'abord le mardi 26 février puis, le lendemain, mercredi 27 février 2008. Dans la matinée du mercredi, nous avons eu la secrétaire particulière du directeur national de la BCEAO qui, après un échange courtois, a promis de nous rappeler dans l'après-midi pour un rendez-vous avec son patron. Chose promise, chose due. A 17h45mn, la secrétaire particulière nous rappelle pour nous dire que le directeur national ne pourra pas nous recevoir. "M. Didier Dépry, je suis désolée, le directeur national ne peut pas vous recevoir. Son emploi du temps ne le permet pas". En dépit de notre insistance, la collaboratrice de M. Kablan Yao Sahi reste inflexible, conformément aux instructions qu'elle a reçues. "Le directeur national m'a demandé de vous dire qu'il ne peut pas vous recevoir. Son programme est chargé, il ne peut pas vous recevoir", conclut-elle. Que dire de l'attitude de M. Kablan Yao Sahi ? Qu'elle témoigne d'un refus de permettre à la presse d'éclairer l'opinion publique sur une crise qui couve au sein d'une structure aussi importante que la BCEAO. Dans tous les cas, nos colonnes restent ouvertes à M. Kablan pour d'éventuels éclairages sur ses activités.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr