vendredi 29 février 2008 par Notre Voie

Une affaire de malversations financières et d'abus d'autorité de la part du directeur général des douanes défraie, en ce moment, la chronique en Côte d'Ivoire. Hier, jeudi 28 février, le colonel Alphonse Naounou, au nom de l'Union des syndicats des douanes de Côte d'Ivoire, a rétabli les faits, au cours d'un point de presse.
Les syndicats sont des délégués du personnel, et en tant que tels, ils ont le devoir de défendre tous les agents , y compris le directeur général. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de recettes de l'Etat. Nous réagissons parce qu'il est temps de rétablir la vérité ?. Ces propos ont été tenus hier jeudi 28 février, par le colonel Alphonse Nouanou, secrétaire général de l'Union des syndicats des douanes de Côte d'Ivoire (Usydci), au cours d'un point de presse, à la subdivision du Groupe d'intervention et de recherche (GIR) de la direction des enquêtes douanières et du renseignement (DEDR). Il réagit ainsi, au nom de ses camarades, dans ce qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler l'affaire de malversions et abus d'autorité de la part du directeur général des douanes?. En effet, soutient le colonel Naounou, les preuves montrent que le directeur général des douanes a voulu simplement déplacer à l'école des douanes, le chef de brigade de Mafféré incriminé dans une affaire. Le temps de mener les enquêtes qui s'imposent dans un tel cas de figure. Malheureusement, les agents regroupés au sein du Syndicat libre des agents des douanes de Côte d'Ivoire (Syladci) n'ont pas voulu entendre raison et ont, depuis, engagé un bras de fer avec Gnamien Konan par presse interposée en accusant le colonel major de malversations financières et d'abus d'autorité.
Selon le colonel Naounou, suite à des informations faisant état du non respect de la réglementation en vigueur dans les brigades de MAfféré et Frambo, dans le département d'Aboisso, à l'Est du pays, le directeur général des douanes a pris une note de service le 31 décembre 2007 pour relever les chefs de brigade incriminés de leurs fonctions et les replacer à l'école des douanes. Alors que le chef de brigade de Frambo a rejoint son nouveau poste, celui de Mafféré a refusé d'obtempérer et a continué tranquillement de travailler. C'est ainsi que le 4 janvier 2008, il fera une saisie de marchandises. Notamment de la friperie. Le colonel major Gnamien Konan qui apprend la nouvelle, donne alors des instructions fermes pour faire acheminer ces marchandises au port d'Abidjan pour les formalités d'usage. Mais l'agent oppose, une fois encore une fin de non recevoir. Et contre toute attente, il alerte les syndicats sur le fait qu'il aurait été muté à cause des marchandises frauduleuses qu'il a saisies dont le propriétaire serait un protégé du directeur général des douanes. Ce dernier, malgré tout ce qui se raconte, programme la passation de service le samedi 9 ou le dimanche 10 février. Un des syndicats alertés, le Syladci, se rend à Mafféré pour s'opposer à cette passation de service. Le lendemain, un quotidien de la place, en l'occurrence Le Jour Plus, barre sa première page l'information selon laquelle le colonel major Gnamien Konan serait trempé dans une histoire de contrebande et aurait commis un abus de pouvoir sur le chef de brigade de Mafféré. Parce que, écrit l'organe de presse, le chef de brigade aurait découvert le pot-aux-roses. Pour l'Usydci, il s'agit d'un cas d'indiscipline notoire et d'insubordination de la part d'un agent. Nous avons le devoir moral de protéger les agents et de les défendre. Mais nous ne pouvons pas cautionner ce cas d'indiscipline parce qu'à la longue, chaque agent muté n'irait pas à son nouveau poste d'affectation. Et cela ne sera pas bien pour la douane. Ce sera du cafouillage ?. Aussi demande-t-il la clémence de la direction générale pour que cette histoire se règle en famille et ne dépasse pas les limites de la douane.







Robert krassault ciurbaine@yahoo.fr

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