vendredi 29 février 2008 par Le Patriote

La situation socio-politique de Yamoussoukro qui a été particulièrement animée dans cette dernière semaine par la séquestration de SOUMAHORO Mohamed Lamine président du CMJH (organisation de défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse) et deux membres de son mouvement par la police de Yamoussoukro, défraie la chronique et indigne la communauté des défenseurs des droits humains.

I ? FAITS
Le Vendredi 22 Février aux environs de 19h30mn, le président du Cercle Mondial Jean Hélène (CMJH) SOUMAHORO Mohamed Lamine assis devant son domicile familial avec des membres de sa famille, des amis et des membres de son organisation, devisaient comme à leur habitude autour d'un thé. C'est là, qu'un groupe d'hommes à bord d'un véhicule peugeot de couleur blanche en tenue de treillis militaires portant des armes de guerre, au nombre de neuf (09) n'ayant pas déclinés leur identité et le motif de leur mission débarquent en leur sein et contre toute logique leur intime l'ordre d'embarquer dans leur véhicule.
Alors, le président demande dans la bienséance à ces visiteurs insolites de décliner leur identité et le motif de leur visite. Irrités par cette démarche du président SOUMAHORO Mohamed Ces hommes en armes lui donnent des coups de poings et blessures et aussi des coups de pieds durant une demi-heure avant de lui mettre les menottes. Il est ensuite amené de force avec deux membres de son mouvement pour être là encore battus et séquestrés dans le cachot de la police du 2e Arrondissement de Yamoussoukro où ils resteront jusqu'au lendemain 23 Février à 14h 15 mn, l'heure de leur libération..
C'est ainsi que les responsables de la division des droits de l'homme et la police de l'ONUCI, la communauté des défenseurs des droits humains ainsi que les membres de la section du CMJH de Yamoussoukro, informés des faits se sont rendus immédiatement sur les lieux en vue d'obtenir leur libération et de faire triompher le droit.

II ? OBSERVATIONS
Le CMJH note que non loin du lieu où se sont déroulés les faits, se trouve le siège de sa section de Yamoussoukro. Quel est donc le but réel de cette descente musclée de la police dans ce lieu précis? Pour l'heure, rien ne permet de répondre de façon nette à cette interrogation. Mais, le moment venu, des éléments précis seront fournis par le CMJH. Aussi, le CMJH note?il que ces hommes en armes n'ont pu être identifiés formellement par lui comme des agents de la police qu'au commissariat du 2e arrondissement.
Le CMJH, mu par la défense des droits humains et la démocratie proteste et s'indigne de cette énième violation grave et flagrante des droits humains occasionnée par la police de Yamoussoukro. Le CMJH ne saura donc toléré longtemps cette situation qui constitue une confiscation des libertés publiques et individuelles pourtant garanties par la loi fondamentale de notre pays et la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 que la Côte d'Ivoire a librement ratifiée.
Le CMJH exprime son sincère réconfort à son président SOUMAHORO Mohamed pour son engagement en faveur des droits de l'homme et de la démocratie. Le CMJH exprime également toute sa gratitude et son remerciement aux autorités de la division des droits de l'homme et de la police de l'ONUCI de Yamoussoukro, à la communauté des défenseurs des droits de l'homme ainsi qu'aux membres de la section du CMJH de Yamoussoukro qui se sont mobilisés pour faire triompher le droit. Afin de ne pas détériorer davantage la concorde civile acquise avec la signature des accords inter-ivoiriens de paix de Ouagadougou et d'aggraver le sentiment d'insécurité très ancré au sein des populations de Yamoussoukro, le CMJH recommande:

III ? RECOMMANDATIONS
Aux autorités ivoiriennes de :
- donner une formation adéquate des droits humains à tous les agents de défense et de sécurité trop souvent en contact avec les populations. Pour cela, le CMJH s'engage résolument à leur côté ;
- garantir les libertés publiques et individuelles et la libre circulation des personnes;
- garantir la sécurité des populations et de leurs biens.
Fait à Abidjan, le 25 Février 2008
pour le Cercle Mondial Jean Hélène,
la cellule de communication

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