Coulibaly Ladji (Porte-parole
des chauffeurs de Côte d'Ivoire) :
Nous allons agir ?
C'est inadmissible dans un pays comme la Côte d'Ivoire, qu'on abatte régulièrement des travailleurs innocents. Les chauffeurs sont de la classe ouvrière, ce sont des gens qui ne sont pas armés. Mais ils sont toujours victimes de situations pareilles. C'est inadmissible et nous en avons marre. Et nous confirmons ici que c'est bel et bien le véhicule CeCOS numéro 11 qui a tiré à bout portant sur le jeune Bamba Lassiné. Dans cette situation nous ne pouvons pas rester insensible. Le CeCOS saura qu'il a fait une bêtise de trop, parce que nous allons continuer à paralyser Yopougon et bientôt toute la ville d'Abidjan. Nous allons d'abord nous réunir et à partir de lundi, nous allons agir de façon vigoureuse.
M. Traoré Ladji (Mutuelle générale des chauffeurs professionnels et assimilés de Côte d'Ivoire) :
C'est malheureux pour la Côte d'Ivoire?
C'est déplorable. L'évènement qui vient de se passer est malheureux pour la Côte d'Ivoire. Chaque fois qu'il y a un acte pareil posé par les Forces de défense et de sécurité, c'est l'image de notre pays qui est ternie. Nous devons comprendre que chaque acte que nous posons doit être dans le sens de la construction de notre pays qui sort d'une crise. Ôter la vie à son prochain est le pire des actes à poser. Et dans un pays où ôter cette vie ne représente pas grande chose, cela est grave. Aujourd'hui, nous ne pouvons que demander à nos frères et collègues de se calmer. De sorte qu'avec les autorités, nous puissions travailler pour que ce genre de situation ne se représente plus.
M. Diaby Ibrahim (Union
des transporteurs de Côte d'Ivoire) :
J'appelle
les chauffeurs
à rester sereins?
C'est vrai qu'il y a eu mort d'homme. Mais nous souhaitons que les uns et les autres puissent garder le calme, pour qu'on puisse gérer cette crise avec beaucoup de responsabilité. Face à une situation pareille, il faut garder sa sérénité et éviter la violence, surtout en cette période sensible que connaît notre pays. A notre niveau, nous allons échanger avec les autorités compétentes, afin qu'elles entendent nos préoccupations par rapport à la réglementation des contrôle routier.