vendredi 29 février 2008 par Le Temps

Le conseiller spécial, chef de la cellule organisation et mobilisation politique des Forces nouvelles, M. Kouhon Clément se prononce sur la situation sociopolitique et parle des préparatifs de la prochaine visite d'Etat du Président Laurent Gbagbo dans le Grand-Ouest.

Visite du président Laurent Gbagbo dans le grand-Ouest

En tant que chef de la cellule organisation et mobilisation politique, nous avons déjà fait une première mission à l'Ouest pour prendre le pool de la situation sur le terrain. Les populations sont mobilisées.

Les raisons du report de la visite d'Etat.

Il y a un comité national habilité à donner les raisons du report de cette visite. C'est le comité qui a les différentes appréciations des données sur le terrain. Donc je ne saurai me prononcer sur les causes de ce report.

Participation des Forces nouvelles dans cette visite d'Etat

Comme vous le savez, le secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre est le président du comité d'organisation de cette visite d'Etat. Nous devons donc mettre tout en ?uvre pour que cette visite d'Etat dans la région de l'Ouest, dans le Bafing et le Denguelé soit un véritable succès comme cela a été pour la flamme de la paix et pour la visite du chef de l'Etat dans le Nord.

Le sens que les Forces nouvelles donnent à cette visite du chef de l'Etat dans l'Ouest

Conformément à l'accord politique de Ouagadougou, en certains de ces points, il est question de la décrispation par les acteurs politiques de l'accord de Ouagadougou. Et donc c'est dans ce cadre que le secrétaire général des Forces nouvelles, Premier ministre de Côte d'Ivoire, a demandé que le Président de la République visite les populations du Nord et celles de l'Ouest et du Nord-ouest pour montrer aux populations qu'effectivement, la guerre est finie et que nous rentrons de plain-pied dans le processus politique notamment, l'identification et les élections.

Le constat politique sur le terrain depuis la signature des accords inter-ivoirien.

Sans tomber dans l'autosatisfaction, telles que les choses avancent pour ma part, c'est une bonne avancée qui rassure les populations parce qu'il y a des pas sûrs qui se posent à chaque étape. Et en même temps qui rassure les partenaires au développement et toute la communauté internationale. Quand on a décidé de lancer les audiences foraines, on a pris le temps nécessaire pour réunir les conditions de faisabilité de cette opération. Et quand le Premier ministre a décidé de préparer la feuille de route de l'opérateur qui sera chargé d'amorcer l'identification des populations, il a pris tout son temps pour obtenir l'accord de tout le monde et nous pensons que d'ici peu, l'opérateur technique va commencer son travail. C'est ce qu'on appel les pas sûrs dans un processus politique. Ce qui n'était pas évident par le passé lorsque d'autres personnes qui n'étaient pas impliquées en tant que belligérants dans la crise avaient à gérer le processus. On constate ici que les différents partis politiques mènent tranquillement leurs activités et c'est la même chose au sud.

Sur le processus de désarmement.

Il faut surtout remarquer la méthode avec laquelle le premier ministre gère les différentes étapes du processus. Vous avez vu la façon dont il a travaillé pour déjouer les différentes tentatives de blocages des audiences foraines. Il faut remarquer comment il procède avec les deux chefs d'Etats-Majors pour amener les deux généraux à conduire le volet militaire de l'accord politique de Ouagadougou. Beaucoup doutait que la question de grades n'allait jamais se régler mais aujourd'hui les militaires se sont accordés sur cette question. Et c'est une nouvelle armée qui est en train de se former et qui aura pour mission de surveiller les élections.
Il ne faut pas effrayer les Ivoiriens avec le terme ''désarmement' 'ce ne sera pas une chasse à l'homme en vue d'arracher les armes.

La place des populations des zones Centre-Nord et Ouest (Cno) dans le processus de sortie de crise.

Le processus de l'accord politique de Ouagadougou est en train de recréer la vie dans les zones Cno. Nous avons terminé deux séminaires pour la commercialisation de l'anacarde. Donc ça veut dire que le travail qui est amorcé vise à améliorer les conditions de vie de nos populations. Nous réorganisons nos zones pour remettre en place toutes les structures vitales afin que les populations des zones centre, nord et ouest s'affirment socialement.

Source : IPM

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