vendredi 29 février 2008 par Le Temps

Un chauffeur de gbaka a récemment trouvé la mort à Yopougon. Victime, dit-on, d'une bavure policière.

Le transport urbain a été fortement perturbé hier, dans la commune de Yopougon. Les chauffeurs de Gbaka et autres Woro-Woro (taxis communaux) ont observé un arrêt de travail pour protester contre les Forces de Défense et de sécurité qui auraient tué un des leurs dans la nuit du 27 février. L`atmosphère était très tendue hier, entre les policiers et les chauffeurs de Gbaka dans les rues de la commune de Yopougon. Des pneus calcinés sur la chaussée, routes barrées au niveau du 2e pont. C`est le constat qui se dégageait aux environs de 7 heures du matin. Les Forces de Défense et de Sécurité ont vite rétabli la circulation. Mais les grévistes, par des actes d`intimidation, ont réussi à faire stationner tous les Gbaka en circulation. Mais au fait, qu`est-ce qui a pu se passer pour qu`on en arrive là ? Selon les informations recueillies sur le terrain auprès de certains chauffeurs et des populations, les éléments du Cecos en patrouille le 27 février aux environs de 21 heures, auraient ouvert le feu sur un chauffeur de Gbaka de la ligne de Gesco qui aurait refusé d`obtempérer. Nos interlocuteurs ont fait savoir qu`ils ne savent pas exactement où se trouve le corps de la victime. Du côté de la police, nous n`avons pas pu avoir la version des Forces de Défense et de Sécurité sur ce malheureux événement qui a causé des préjudices désagréables aux populations abidjanaises. Les travailleurs et autres usagers des Gbaka ont dû saigner? financièrement et physiquement pour se rendre à leur lieu de travail. Le malheur des uns profitant aux autres, les woro-woro et autres véhicules personnels se sont très vite frottés les mains. Lorsque notre équipe de reportage quittait Yopougon vers 12 heures, le calme semblait être revenu et la circulation avait repris normalement sans les Gbaka et les taxis communaux. Il est bon de souligner que certains établissements financiers de la commune ont été les cibles des braqueurs. Cette situation a, selon des sources policières, amené les autorités à mettre sur pied un dispositif exceptionnel de sécurité pour mettre le grappin sur ces malfrats.

Zéré de Mahi

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