Un projet de loi autorise le président de la République à ratifier la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et petits calibres, leurs munitions et autres matériels connexes . Cet extrait du rapport d'un récent conseil des ministres situe l'opinion internationale sur la volonté de la Côte d'Ivoire de lutter efficacement contre la prolifération des armes légères et accessoires y afférents. Le RASALAO, réseau local de lutte contre ce fléau, a partiellement eu gain de cause. Cela après des actions de sensibilisation et d'interpellation à l'endroit de l'Etat ivoirien. L'assemblée nationale avait étudié, courant 2007, les tenants et aboutissants de la ratification de la convention en question. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire, qui se prépare à adopter ce texte annonce la redynamisation de son dispositif sécuritaire et de contrôle sur la prolifération des armes. Le projet de loi vient à propos, la Côte d'Ivoire qui sort à peine d'une crise militaro-politique regorge certainement d'une quantité importante de ce type d'armes. Tant sur son territoire qu'à ses frontières avec les pays voisins. On le sait, les guerres en Sierra Leone et au Libéria notamment avaient déjà déversé un nombre important d'armes sur le territoire ivoirien à partir de l'Ouest. Les tentatives de coups d'Etat successifs que le pays a connues depuis 1999 ont également empiré la situation. Le projet de loi soumis au chef de l'Etat est salutaire en cela qu'il mettra surtout des balises au trafic d'armes. Cette loi fixe le cadre d'une réglementation axée sur le contrôle strict en matière de fabrication des armes légères par les fabricants locaux , rapporte le communiqué du conseil des ministres du 21 février dernier. Par ailleurs, l'Etat de Côte d'Ivoire se met en étroite collaboration avec la sous-région en vue de l'harmonisation des procédures de sécurité. De ce point de vue, le projet de loi autorise la communication au secrétariat exécutif de la CEDEAO des informations afférentes à la production.
Bidi Ignace