vendredi 29 février 2008 par Le nouveau navire

La grève entamée le mercredi 20 février dernier n'a pas été suivie. Pour preuve, les activités n'ont pas été perturbées au niveau du port d'Abidjan. Pour en savoir davantage sur le rôle qu'a joué la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires, l'administration de tutelle, pour dénouer la crise, nous avons rencontré le lieutenant Colonel Brou Clément, DG de la DGAMP. Nous avons été appelé le jeudi 14 février 2008 par un conseiller du Ministre des Transports par rapport à un mot d'ordre de grève qui serait lancé par quatre (4) syndicats de dockers dont le CNDD. Nous avons marqué notre étonnement dans la mesure où, en tant qu'administration de tutelle, nous n'avons pas été saisie. Le préavis de mot d'ordre de grève était adressé au préfet d'Abidjan. Ce n'est que deux jours plus tard que les dockers ont saisi officiellement le cabinet du ministre. Informé, nous avons invité le CNDD à une rencontre le vendredi 14 février dans la matinée. Nous les avons écoutés. Ils ont exposé leurs préoccupation en 16 points. Il s'agit entre autres, des problèmes de salaire, de couverture d'assurance maladie, de la non organisation d'élection de délégués etc. Au cours de cette rencontre, nous leur avons demandé de résumer les revendications en un minimum de points. Ainsi donc trois points ont été énumérés. Il s'agit de la réintégration de leurs camarades qui ont participé à la marche organisée par la centrale Dignité concernant l'indemnisation des dockers victimes de déchets toxiques, ensuite le problème salarial et enfin les élections des délégués. Après cette rencontre, nous avons adressé un courrier aux grévistes afin qu'ils lèvent leur mot d'ordre de grève. Ce même jour, nous avons reçu un délégué du SEMPA dans l'après midi, elle était composée du président Issouf Fadika, du DG Simon Yoman et deux autres collaborateurs. A cette réunion, le SEMPA a souhaité que nous mettions sur pied un comité pour gérer cette crise. Après ces différentes rencontres, nous avons tiré la conclusion que les choses passaient positivement dans la mesure où le SEMPA qui est l'employeur a suggéré la mise en place d'un comité afin d'examiner les revendications des grévistes. Suite à cela, le lendemain mardi 19 février, l'on apprend que les syndicalistes venaient de faire une réponse à notre courrier. Le SEMPA, le port et autres étaient tous empliataires sauf l'administration de tutelle, c'est-à-dire la DGAMP. J'ai donc demandé à mes agents d'aller vers les grévistes pour récupérer la lettre qui, théoriquement, nous était adressée. Dans cette lettre, il était écrit que la demande que nous avons adressée concernant la levée du mot d'ordre de grève ressemblait plutôt à un piège étant donné que nous ne leur annoncions pas les mesures que leur employeur avait déjà prises concernant la résolution du problème. Alors que nous les avons reçus le matin et leur avons adressé le courrier avant que nous recevions le SEMPA dans l'après-midi. Pis, ils ont souhaité que j'entre en contact avec la télévision afin qu'ils puisse faire une déclaration. Nous leur avons fait savoir que cela n'est pas de notre compétence. Sur ce, ils ont lancé leur mouvement de grève le mercredi 20 février 2008. C'est vrai qu'il y a eu un petit ralentissement des activités du port le même jour, mais tout est entré dans l'ordre le jeudi 21 février. Donc en un mot, la grève n'a pas prospéré. Mais nous restons ouvert à la négociation. Nous sommes l'administration de tutelle, donc nous voulons servir de médiation entre les grévistes (les dockers) et leur employeur. Mais je dis que l'on ne peut pas régler ce genre de problème dans le trouble. Quand les grévistes renonceront à leur mouvement, nous allons les approcher pour que le comité dont on a parlé avec le SEMPA soit mis sur pied et qu'ensemble, les points de revendication soient étudié une bonne fois .

Edmond Kouadio.
gnakouadjokouame@yahoo.fr

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