A la suite de la manifestation organisée par la centrale syndicale Dignité , le 28 janvier dernier dans la zone portuaire à Vridi, pour réclamer l'indemnisation des dockers victimes des déchets toxiques entraînant un dysfonctionnement au niveau des activités du Port, dix meneurs ont été licenciés par les structures qui les emploient. Au motif que les grévistes n'ont pas agi dans la légalité. Accusé par l'autorité portuaire d'avoir incité les dockers à une désobéissance civile, le premier responsable de Dignité s'est dit ne pas se reconnaître dans ce qui lui est reproché. C'est absurde de dire que cette manifestation avait pour but de dresser les dockers contre leurs employeurs , dira-t-il d'entrée de jeu. Brandissant un document avec ampliation, Mahan Gahé soutient que les responsables du port d'Abidjan avaient été informés à temps du motif (NDLR : indemnisation des dockers victimes des déchets toxiques) et du caractère pacifique de la marche tout en précisant l'itinéraire (hors de l'enceinte même du PAA pour éviter de perturber les activités qui s'y déroulent). Puis d'ajouter : Si cette marche a dégénéré, cela est dû en partie aux responsables du PAA qui ont réquisitionné toute une escouade d'hommes en armes pour réprimer la marche dans le sang . Très remonté Mahan Gahé dit ne pas comprendre l'attitude des responsables du PAA qu'il qualifie de sauvage et d'inhumaine. Avant de reconnaître que la situation des dockers s'apparente à une vie de misère. Pour lui, si par la suite les dockers demandent une revalorisation de leur rémunération c'est parce qu'ils vivent le martyr. De là à les licencier au mépris du droit de travail, cela relève de la méconnaissance du code du travail , s'offusque Mahan Gahé. C'est pourquoi il interpelle les responsables du PAA pour la réintégration pure et simple des dix dockers licenciés. Au prix de ma vie, je me battrai aux côtés des dockers jusqu'à la satisfaction de leurs doléances , a martelé le syndicaliste Mahan Gahé Basile.
Coulibaly N'Golo A.
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