vendredi 29 février 2008 par Le nouveau navire

Dix mille ? Cent mille ? Un million ? Combien sont-ils réellement les détenteurs du permis de conduire en Côte Ivoire ? Combien de faux permis de conduire circulent-ils ? Pour sûr, ni le ministère des Transports ni l'Etat ne peut donner un chiffre exact. Pour faire face à cette gangrène qui met en cause la crédibilité de ce document administratif au-delà de nos frontières, le gouvernement a institué la reforme du permis de conduire. Un projet qui met fin à l'existence des auto-écoles fictives. Pour soigner une plaie, il faut la désinfecter. Aller en guerre contre les moniteurs d'auto-écoles véreux met le gouvernement à l'abri d'un éventuel échec de sa vision réformiste. Une initiative qui aurait pu être encouragée par les transportés et les transporteurs. Mais les derniers ont crié leur colère ignorant que cette décision visait à professionnaliser leur secteur d'activité. Le ministre des transports, le Dr MABRI Toikeusse est alors monté au créneau pour calmer le jeu. Même si pour lui le renouvèlement des anciens permis était la meilleure stratégie, il n'en demeure pas moins que la suite des opérations connaît des difficultés. Sinon comment dormir à la belle étoile pour avoir un document administratif. Vu sous un autre angle, la réforme devrait être salutaire dans la mesure où l'Etat a jeté son dévolu sur des entreprises privées même si l'on ignore de façon concrète leur expérience dans le domaine. La détermination de nos gouvernants à faire de notre pays une nation à la pointe de la technologie passe forcement par des frustrations de part et d'autre parce que bon nombre de documents ont été acquis par la magouille du fait du mauvais fonctionnement de nos administrations, souvent mal équipées. Aujourd'hui le constat est amer. La SONATT qui s'occupe du pré-enregistrement des permis de conduire est à près de 4000 dossiers rejetés, soit environ 10 % de faux permis saisis par jour. Elle rejette les permis qu'elle était supposée délivrer en bonne et due forme. Quel contraste ! Il est vrai que cette entreprise a des sites un peu partout et pense à se déployer dans les zones Centre Ouest Nord (CNO). Mais une chose est d'avoir des sites, une autre est de les équiper. Cette situation, les dirigeants de la STARTEN l'ont parfaitement comprise. En mettant sur pied des sites mobiles, ils vont à la rencontre des postulants, font des statistiques dans l'optique d'une installation véritable de locaux. Un système lent mais qui pourrait s'avérer efficace à la longue. Cette réforme engendrera de réelles retombés économiques pour l'Etat si le nombre exact des détenteurs de tous ces documents administratifs est connu et mieux si ces derniers sont sécurisés. La SONATT, la STARTEN, et INTERFLEX, gagneraient à conjuguer leurs efforts pour mener à bien cette opération qui sera une première dans l'histoire de notre nation et le début du renouvellement de tous les documents administratifs: passeports, les cartes de séjour, les carnets de vaccins internationaux et pourquoi pas les cartes nationales d'identité sécurisées. Mais tout cela relève d'une autre paire de manche. Pour l'heure soutenons, la reforme du permis de conduirew

Yenon R. Assi (stagiaire)

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