lundi 3 mars 2008 par Notre Voie

La secrétaire générale adjointe du Front populaire ivoirien (FPI) chargée des départements du Sud (SEGAD-Sud), Mme Odette Likikouet Sauyet Bako a conduit samedi une délégation à Aboisso dans le cadre, a-t-elle dit de la politique de suivi et d'évaluation des fédérations de son parti qui relèvent de son territoire. Au cours des échanges qu'elle a eus avec les militants à la salle des fêtes, l'ancien ministre a exhorté ses camarades à plus de cohésion et a vivement recommandé que le secrétaire fédéral, M. Aman Kadjo use de toutes ses énergies pour véritablement ramener l'entente entre les militants, et a insisté qu'il soit le vecteur de la paix et de la consolidation du parti. Elle a déploré le fait que les militants du FPI se laissent désemparer par ce qu'elle a qualifié de rumeurs, de campagne d'intoxication, de dénigrement et de mensonges de la presse de l'opposition à l'égard du FPI et son concept de refondation. Le salut du FPI se trouve dans sa lutte. Rien n'est encore gagné, on risque de disparaître. Ayons conscience de la gravité de la situation, battons-nous et entendons-nous, a déclaré le député de Diégonéfla. Elle a expliqué qu'à tous les niveaux, y compris le président de la République, les cadres du FPI vivent au quotidien le stress. Le disant, Odette Sauyet a voulu faire comprendre à ses militants qu'ils ne sont pas les seuls à subir la guerre déclarée à la Côte d'Ivoire et à leur parti qui, selon elle a perdu un grand pan du pouvoir d'Etat. Et par conséquent pour elle, tous ceux qui se réclament du FPI doivent lutter sans relâche. Se prononçant sur la fédération d'Aboisso, la secrétaire générale adjointe du FPI a annoncé une tournée qu'elle va effectuer dans le département avec le président de leur parti, M. Pascal Affi N'Guessan.
Pour le chef de la délégation, il n' y a pas de raison que le FPI ne gagne pas à Aboisso. Mais pour le faire, elle a demandé que les animateurs du parti fassent fi de leur orgueil, de leur amour propre pour rassembler toutes les forces du parti. Allée faire l'état des lieux après l'implication du président du FPI dans la résolution de la crise qui a secoué la fédération d'Aboisso, Odette Sauyet s'est interrogée sur les raisons de l'absence de l'ancien ministre Lazare Koffi Koffi, un des cadres au c?ur de ladite crise. Mais elle a souhaité que ces efforts de Affi N'Guessan ramènent pour de bon l'harmonie dans la fédération. Elle a promis d'appuyer cette médiation, tout en exhortant le secrétaire général de la fédération, M. Aman Kadjo à donner la chance à toutes ces initiatives, lui demandant en outre d'améliorer sa méthode de travail pour satisfaire les militants qui, à travers les interventions ont émis des critiques sur la gestion de la fédération.
Dans sa réponse, le secrétaire général de la fédération et PCA de la LONACI s'est montré plus rassurant à la délégation. Il n'y a plus de problème à Aboisso. Le camarade Affi a réglé le problème. Les feux ont été éteints. Le capital du FPI est intact, il y a une affluence de nouvelles personnes vers le FPI. Nous gagnerons des postes si nous avons les moyens financiers, les moyens de mobilité et la discipline dans le parti, a-t-il souligné. Il a fait le bilan de ses activités depuis son élection le 25 août à la tête du parti à Aboisso. Il en ressort que sa fédération est passée de 20 à 33 sections. Son parti, a-t-il révélé a perdu les élections du Conseil général de 900 voix par la faute selon lui, du sous-préfet et du préfet de l'époque. Ces deux, au dire de Aman Kadjo étaient plus militants du Parti démocratique de Côte d'Ivoire PDCI qu'autorités administratives. Il a indiqué que dans le souci de travailler efficacement, il a divisé sa fédération qu'il trouve par ailleurs vaste en dix zones. Le rapport financier fait état des dépenses évaluées au bas mot selon lui à 23 millions de FCFA. Aman Kadjo et les responsables des structures qui se sont succédé ont tous déploré le manque de moyens. Le fédéral de la jeunesse du FPI, Roland Kadjo a signalé qu'il a renouvelé 27 sections sur un total de 33, quand la fédérale des femmes a pour sa part souligné qu'elle s'est vue souvent dans l'obligation de s'endetter pour mener certaines activités. Mais parlant au nom des enseignants, M. Galègbo Kipré a dénoncé que le fédéral Aman Kadjo n'ouvre pas le parti au débat contradictoire qui est selon lui, une valeur sacrée du parti. La présidente de la coordination, Mme Lucie N'Guessan, candidate malheureuse aux dernières municipales a fait remarquer que sa structure n'a pas échappé aux turbulences qui ont émaillé la fédération. Elle a lancé un appel aux uns et aux autres à une mobilisation de fonds et à intensifier la lutte.
Odette Sauyet était accompagnée de nombreuses personnes de son secrétariat dont les députés Simon-Pierre N'Kragbo Mobio, Charles Niapoh, Claude Wayou, Dakouri Djaléga, Mathias Bomoa Aka, Emile Veh et de Mme Laure Anidier, Florentin Niangoran et Alexandre N'Choby.










Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023