lundi 3 mars 2008 par 24 Heures

Une cérémonie d'hommage au ministre de la Défense Michel Amani N'Guessan, a eu lieu à la place de la paix de Bouaké, le week-end. Le ministre Amani a demandé à tous, en particulier, à ses parents Baoulé, de pardonner à l'ex rébellion. En retour, il a exhorté celle-ci à déposer les armes.

A cause de notre désunion, à cause de notre palabre interne, eh bien, Bouaké souffre, toute la région souffre.
Aujourd'hui, devant cette reconnaissance, j'ai un devoir, celui de rassembler tous les fils et filles de la région pour en faire un, afin que nous puissions aller au devant du développement , ainsi s'est exprimé samedi dernier le ministre de la défense, Michel Amani Nguessan, à Bouaké.
A tous les cadres du département, qui lui ont fait l'honneur d'être présents, à une cérémonie à son honneur, il a souhaité qu-ils abolissent les clivages politiques, qu'ils se rencontrent pour discuter de l'avenir de Bouaké et de la région.
Si je collabore et je travaille en bonne intelligence avec Soro Guillaume, c'est parce que j'ai gros à gagner en collaborant avec nos frères qui hier étaient rebelles.
Dieu nous a créé tous, et Dieu ne permet pas que nous soyons tous éternellement des égarés.
On peut être égaré pendant une partie du temps, mais on ne peut pas être égaré tout le temps.
C'est pourquoi il faut croire en la capacité de retourner, dans la famille, ces frères-là, Soro Guillaume, Sidiki Konaté, Bamba Sinima et tous ces autres hommes célèbres de la rébellion , a déclaré le ministre de la Défense.
Pour cela, il a demandé à la population et notamment à ses parents Baoulé de pardonner et de tendre la main aux ex-rebelles.
Ce, pour faire renaître Bouaké.
Ensemble, allons y à la réconciliation, nous ne pourrons rien faire si nous restons dans cette situation de guéguerre, a-t-il fait savoir.
A ses frères du PDCI qui n'étaient pas présents, il a dit : la reconnaissance de la valeur humaine, ce n'est pas un acte partisan.
Reconnaître que quelqu'un est bon, reconnaître que quelqu'un est intelligent, ce n'est pas un acte partisan.
Aujourd'hui, j'aurai voulu voir ici Allou Konan, Yébouët Lazare, Konan Konan Dénis et Jean Claude Kouassi.
J'aurai aimé les voir ici.
Qu'est ce qu'ils veulent ? Que j'aille chez eux pour leur dire pardonnez, venez, il y a une valeur que nous voulons reconnaître ! Non, non et non , s'est indigné le ministre de la Défense, réagissant à cette défection de ces personnalités politiques et cadres Baoulé de la région.
Michel Amani N'Guessan a encouragé les populations qui ont quitté Bouaké du fait de la guerre à y retourner parce que la guerre est finie .
Aux ex-rebelles, il a également demandé de ne plus avoir peur de déposer les armes .
Qu'on reprenne à Bouaké comme on vivait à Abidjan, comme on vivait partout en Côte d'Ivoire, comme on vivait et puis on verra demain , a-t-il exhorté.
Avant lui, le maire de Bouaké, Fanny Ibrahima, a livré un message de paix.
Quant à la présidente du comité d'organisation, Mme Suzanne Emos, elle est revenue sur le cadre de cette cérémonie.
Et son attachement aux idéaux du Front populaire ivoirien et au Président Laurent Gbagbo.
De son côté, Nanan Konan Yao II, chef canton de Languibonou et porte-parole des têtes couronnées, a salué cette initiative.
Avant d'expliquer que la chefferie traditionnelle n'appartient à aucun parti politique, mais plutôt à tout le monde.
Il faut noter à cette cérémonie que Antoine Kouassi Koffi, ancien député PDCI de Diabo, a officiellement annoncé sa venue au Front populaire ivoirien.


Dénis KONE à Bouaké

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