mardi 4 mars 2008 par Autre presse

OCDE, Paris - Un grand nombre de pays de l'OCDE ont bien progressé ces 12 derniers mois, mais à un rythme inégal, dans la mise en ?uvre des réformes économiques nécessaires pour améliorer leur niveau de vie. Tel est le message de la dernière édition d'Objectif croissance.

Au total, de nets progrès ont été accomplis dans la déréglementation des marchés de produits, et dans la réforme de l'éducation et de la fiscalité , a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, mais les réformes dans le secteur du marché du travail ont été moins impressionnantes .

Les études de l'OCDE montrent que pour améliorer le niveau de vie grâce à la croissance économique et à la création de richesses, il est indispensable d'accroître la productivité du travail et d'éliminer les entraves à l'emploi. Objectif croissance évalue dans quelle mesure les pays ont appliqué les recommandations qui leur avaient été faites dans le rapport de l'an dernier pour accélérer leur croissance. En 2007, les pays ont agi dans presque les deux tiers des domaines jugés prioritaires.

Les réformes ont davantage eu pour but d'accroître la productivité que de réduire les obstacles à l'emploi. Les réglementations limitant la concurrence dans l'énergie, par exemple, ont été assouplies dans plusieurs pays. En outre, l'efficience du secteur public a progressé là où des points faibles avaient été détectés. Mais, pour le marché du travail, on n'a par exemple pas fait grand chose pour réformer la législation protectrice de l'emploi dans les pays où elle est considérée comme trop rigide.

Présentant le rapport, M. Gurría a indiqué qu'on aurait pu davantage progresser dans le contexte de la performance économique relativement favorable de la plupart des pays de l'OCDE au cours de l'an dernier. Comme il l'a fait valoir, les coûts d'ajustement à court terme liés à la réforme sont plus faciles à supporter en période de reprise conjoncturelle, mais l'expérience montre qu'une situation économique propice peut en fait ralentir les réformes en masquant temporairement les faiblesses sous jacentes. C'est l'un des cruels paradoxes de l'économie politique de la réforme .

Objectif croissance comporte cinq chapitres spéciaux qui s'interrogent sur les mesures à prendre pour améliorer la productivité et créer des emplois. Les principaux enseignements de ces chapitres sont les suivants :

- La durée hebdomadaire du travail, plus longue en Amérique qu'en Europe, tient essentiellement à la différence de nombre d'heures travaillées par les femmes. Le niveau plus élevé des taux marginaux d'imposition en Europe explique pour beaucoup pourquoi les salariées européennes ont généralement une durée du travail plus faible.

- Les facteurs géographiques continuent de limiter les échanges et d'influer sur le niveau de vie. L'éloignement géographique de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande réduit leur produit intérieur brut (PIB) par habitant par rapport à la moyenne de l'OCDE, alors que le résultat est inverse pour la Belgique et les Pays-Bas, proches des marchés mondiaux.

- Si les pays de l'OCDE alignaient leurs réglementations qui freinent la concurrence sur celles de la zone de l'OCDE qui sont les moins restrictives, le développement des échanges de services qui en résulterait augmenterait sensiblement le PIB par habitant.

- On pourrait nettement améliorer l'efficience des établissements d'enseignement primaire et secondaire dans les pays de l'OCDE si ces établissements adoptaient les meilleures pratiques au niveau national et international.

- On pourrait accroître le nombre des diplômés de l'université en offrant différentes options de financement pour encourager les étudiants à investir dans l'enseignement supérieur, en relevant les frais de scolarité pour que les établissements d'enseignement supérieur disposent de plus de ressources et en leur ménageant plus de possibilités d'innovation.

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