mardi 4 mars 2008 par L'intelligent d'Abidjan

Les conditions de la reprise de la coopération technique entre le FMI (Fonds monétaire international) et la Côte d'Ivoire sont désormais réunies. La part du contrat de la Côte d'Ivoire a été remplie après le décaissement de 112,08 milliards de FCFA, au titre des arriérés dus à la banque mondiale.

Le Président Laurent Gbagbo n'a pas menti aux Ivoiriens. Il a promis de tout régler, à l'issue de la Table ronde UEMOA/FMI tenue à Ouagadougou le 26 février 2008, lorsque Dominique Strauss-Kahn, Directeur général du Fonds monétaire international, avait conditionné la reprise de la coopération technique entre la Côte d'Ivoire et l'Institution qu'il dirige par l'apurement des arriérés vis-à-vis de la Banque mondiale. Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo et son ministre de l'Economie, Charles Diby Koffi qui ont pris part à l'audience que celui-ci leur a accordée, n'ont pas entendu longtemps. Pour donner une chance à la reprise et à la relance de l'activité économique, le ministre de l'Economie et des Finances a rempli les conditionnalités de la reprise de la coopération avec le FMI. De fait, depuis le vendredi 29 février 2008, la Côte d'Ivoire a apuré l'ensemble de ses arriérés vis-à-vis de la Banque mondiale, en décaissant vingt neuf (29,2) milliards de FCFA, soit un total de 112,08 milliards de FCFA. La Côte d'Ivoire s'étant exécutée, c'est désormais le tour du FMI de remplir la sienne, en accompagnant le processus de reprise de l'activité économique. Car, sur les 112,08 milliards de FCFA, la Côte d'Ivoire ne doit plus rien à la Banque mondiale, au titre des arriérés. Désormais donc éligible, il ne devra en principe plus, avoir de blocage. Mais, d'ores et déjà, d'autres conditionnalités planent à l'horizon. En effet, le directeur général du FMI demande aux autorités gouvernementales ivoiriennes de juguler les dépenses improductives notamment les dépenses dites de souveraineté et militaires au profit de l'éducation, la santé et les infrastructures. Pour un meilleur suivi et contrôle de l'exécution du budget de finances, Dominique Strauss-Khan avait demandé aux autorités ivoiriennes d'améliorer la gouvernance, en veillant au respect scrupuleux des allocations budgétaires et en publiant régulièrement les modalités d'emploi des crédits.
H.K

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