Comment créer la richesse pour freiner l'exode rural et réduire les mouvements migratoires vers les régions forestières du centre-ouest et du sud-ouest ?"
C'est de ce thème que le président du Conseil général de Bongouanou, Koua Brou les conseillers généraux lors de la quatrième session ordinaire du Conseil qui a eu lieu récemment à Bongouanou. Le président du Conseil général a déploré la situation de crise que vit la Côte d'Ivoire ; situation qui a profondément affecté ses possibilités financières. Néanmoins, il s'est tout de même réjoui des efforts fournis par son équipe dans le cadre de la mise en ?uvre des activités dudit conseil. " Dans le département de Bongouanou, il reste beaucoup à faire. C'est pourquoi nous devons redoubler d'effort pour satisfaire les besoins des populations qui sont immenses par rapport à notre budget d'investissement ", a-t-il fait remarquer. Faisant le bilan des réalisations de 2003 à 2007, Koua Brou Paul, a dit que grâce à la dotation de 503.000.000 F de l'Etat, certains projets ont pu être réalisés par son équipe. Ils concernent, entre autres, la construction et la réhabilitation de nombreux bâtiments scolaires, sanitaires. A cela s'ajoutent l'électrification de plusieurs villages, le reprofilage des pistes, l'adduction d'eau. On note également la construction des logements de maître, d'infirmier, de sage-femme notamment à Agnia, N'Guessankro, Erobo, Ahounienfoutou, du bloc opératoire à Arrah. L'équipement en moblier et matériel bio-médical de certaines localités comme Anoumaba, M'Batto, Arrah, Tiémélékro, Bongouanou, Assahara, Sérébissou, Fronobo. Parlant du programme triennal 2008-2010, le président du Conseil général de Bongouanou a fait savoir que la cacaoculture occupe encore une place importante dans le développement du département. Car, dit-il, elle laisse entrevoir toujours des perspectives très heureuses. Ainsi depuis trois ans, le Conseil général a lancé la reprise des plantations de cacao. Ce, dans l'optique de donner une nouvelle impulsion au département. En deux ans, il a été réalisé 1402,50 ha pour 3072 exploitants qui sont dans 96 villages. Quant à la culture de l'hévéa, elle connaît un engouement certain dans le département.
En plus de ces projets, il y a la formation des groupements de jeunes de 16 à 35 ans financée par la Coopération française. Pour le financement de certains projets tels que l'hévéaculture, la cacaoculture, l'élevage et les cultures maraîchères, le Conseil général a mis en place une caisse d'épargne et de crédit.
Ettien Essan
Correspondant local