mardi 4 mars 2008 par Fraternité Matin

Le directeur général de l'Economie, Kouassi Oussou promet que l'Etat va prendre ses responsabilités concernant le projet d'exploitation agricole de Yabra (Yamoussoukro). Il va être réexaminé et ressuscité?, a-t-il promis. Avant de poursuivre : Nous voulons faire de la Côte d'Ivoire, le grenier de l'Afrique de l'ouest. Et cela ne peut pas se faire sans vous les populations de Yabra. Nous ne pouvons laisser mourir Yabra. On ne peut pas laisser ce bijou dans la brousse?. Voici des mots qui ont redonné espoir aux populations de ce village, présentes, hier à l'occasion de la visite organisée par l'ONG Doubéhi International, dans les différents bas-fonds rizicoles de Petit Bouaké, Zatta et Yabra où, malgré ses maigres moyens, cette ONG a installé des jeunes producteurs. A Yabra où l'Etat avait expérimenté en 1974, le retour des jeunes à la terre, pour la production du riz, le directeur général de l'Economie, parrain de cette visite, est tombé sous le charme des importantes réalisations qui y ont été faites et qui demeurent inexploitées depuis des années. Nombre de jeunes ont abandonné le projet, faute de circuit de commercialisation avec la fermeture de la Soderiz en 1976. Pis, les jeunes qui ont bien voulu rester pour continuer la production, ont été dépossédés le 30 octobre 1996, de toutes les superficies aménagées, par M. John Lee, un exploitant chinois. A qui les anciens responsables du ministère de l'Agriculture ont offert, selon le chef du village de Yabra, M. Gueu Jeannot, un bail emphythéotique sur ces milliers d'hectares. Comme l'a expliqué le chef de Yabra, malgré les démarches et les manifestations pour s'y opposer, ce sont seulement 250 hectares, de surcroît non aménagés, qui leur ont été rétrocédés par le Chinois. Et cela, après que lui et quelques exploitants sont allés en prison pendant des mois à Toumodi, sur plainte du Chinois.
Nous savions que nous étions dans nos droits, car c'est le président Houphouet qui a aménagé ces parcelles pour nous. Nous étions convaincus de la justesse de notre combat et que Dieu nous entendrait?, a ajouté le chef Gueu. En effet, leurs prières ont été entendues car M. John Lee a disparu du pays depuis 6 ans, après des années d'exploitation. Laissant sur le site des engins et toute une chaîne complète, allant de la production à la récolte, en passant par le séchage, le stockage et l'emballage. En somme, des milliards d'investissements qui tombent en ruine.
Ce sont ces réalisations que M. Kouassi Oussou a visitées, depuis les différentes parcelles de production, jusqu'au fleuve Bandaman qui permet l'irrigation.



N'Dri Célestin
Correspondant local

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