mardi 4 mars 2008 par Fraternité Matin

Le Conseil de sécurité de l'ONU a durci lundi ses sanctions contre l'Iran pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles, tandis qu'à Vienne l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) tentait de convaincre Téhéran de coopérer davantage. Dans sa résolution 1803, adoptée par 14 voix sur 15, avec une abstention, le Conseil a donné un tour de vis supplémentaire dans le régime de sanctions économiques et commerciales qu'il impose depuis quinze mois à l'Iran. Téhéran est soupçonné de poursuivre un programme nucléaire militaire secret sous couvert de production d'électricité, ce qu'il dément fermement. La 1803, rédigée par la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, prévoit un léger durcissement des sanctions infligées par le Conseil à l'Iran dans ses résolutions 1737 de décembre 2006 et 1747 de mars 2007. Malgré de gros efforts diplomatiques ces derniers jours, les Occidentaux n'ont pas tout à fait atteint leur objectif d'un vote unanime, par lequel ils souhaitaient adresser un message politique le plus fort possible à l'Iran. Les résolutions 1737 et 1747 avaient été adoptées à l'unanimité. Mais ils ont réussi à rallier trois pays, membres du Mouvement des Non-alignés, qui s'étaient montrés réticents: l'Afrique du sud, le Vietnam et surtout la Libye, dont le vote favorable, annoncé lundi matin, a causé la surprise. L'Indonésie est en revanche restée sur sa position selon laquelle le moment n'est pas opportun pour frapper l'Iran de nouvelles sanctions alors que le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien n'est pas entièrement négatif pour Téhéran. Pour être adoptée, une résolution doit recevoir au moins neuf voix sur quinze, sans vote négatif d'un des cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), équivalent à un veto.



AFP

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