mardi 4 mars 2008 par Notre Voie

Les femmes persistent et signent. Elles croient dur comme fer qu'elles sont capables de mettre fin rapidement à la crise que vit la Côte d'Ivoire, si elles sont impliquées dans son règlement. Mme Koné Tenin, présidente du comité d'organisation de la journée internationale de la femme, ne s'en cache pas.
Le thème: La consolidation de la paix par les femmes? autour duquel s'articule cette année la journée internationale de la femme au niveau national est loin d'être fortuit. En effet, les Ivoiriennes, dans toutes leurs composantes, tiennent à montrer que leur non association aux différents schémas de sortie de crise en Côte d'Ivoire constitue une erreur monumentale. Il faut impliquer les femmes dans les résolutions de sortie de crise. Vous savez, c'est nous les femmes qui enfantons. Les hommes souvent ne jouent pas franc jeu. Nous sommes la mère de l'humanité. Et en tant que tel, nous avons la solution aux problèmes, quels qu'ils soient. Si nous avions été associées aux accords de Ouagadougou, on n'en serait pas là?, est convaincue Mme Koné Tenin, présidente du comité d'organisation de la journée internationale de la femme qui sera commémorée le 8 mars prochain, dans le chef-lieu de la région du Fromager (Stade Biaka Boda). "Même si on ne nous implique pas nous allons nous impliquer pour que les choses avancent, car tout le monde est fatigué. C'est vrai, mais il n'y a plus de crépitement de fusils. Il faut faire en sorte qu'il ait le désarmement, puis les élections. Il faut écouter les femmes . Ce sera difficile, mais ça ira. A Gagnoa, il y aura des messages forts de paix" explique Mme Koné Tenin, interrogé au cabinet de la ministre de la famille et des affaires sociales (Plateau) dont elle est justement la chargée de mission. Mme Jeanne Peuhmond, ministre de la famille de la Femme et des affaires sociales ne choisit pas un thème spécifique pour la première fois. Puisque l'an dernier, la capitale du nord, Korhogo, a abrité une journée qui, elle était articulée autour du thème : "réconciliation, réunification et reconstruction". Pour Mme Koné Tenin, tous ces lieux qui abritent tour à tour l'événement onusien ne sont pas fortuits. C'est pour réconcilier les Ivoiriens. On est allé chez les Forces nouvelles à Korhogo, Gagnoa est chez le président de la république. Il a fait des concessions. Il a dit que la guerre est finie. Nous fêtons l'événement?. Ce n'est pas tout. La collaboratrice de Jeanne Peuhmond qui annonce une mobilisation record des femmes révèle que tout va être mis en ?uvre avec le chef de l'Etat pour faire de la journée internationale de la femme un jour férié,chômé et payé.






Félix Téha Dessrait dessrait@yahoo.fr

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