mardi 4 mars 2008 par Notre Voie

Le secrétaire national de la JFPI était, en fin de semaine dernière, en tournée dans six villages des sous-préfectures de Gbon et de Kouto. Partout, il a plaidé pour un nouvel ordre politique porteur de progrès pour la région.
Je m'appelle Konaté Navigué. Depuis 2001, c'est moi qui suis le premier responsable de tous les jeunes du parti du président Gbagbo à travers la Côte d'Ivoire. Si vous ne m'avez pas vu souvent à vos côtés c'est à cause de la crise. Vous savez que la région m'était interdite. Aujourd'hui, grâce à l'accord politique de Ouagadougou, la paix est en train de revenir. Et le président de la république a fait un tour dans notre région. Il s'est arrêté à Kouto, mais il n'a pu venir dans tous les villages. Je suis donc ici aujourd'hui pour vous saluer en son nom et vous transmettre son message et celui de son parti, le FPI. La guerre a causé beaucoup de dégâts dans notre région. Vous avez connu la paix et la guerre. Il vous appartient de choisir entre la paix et la guerre. Mais nous devons oublier le passé et construire l'avenir. Je suis venu vous offrir le président Gbagbo et le FPI. Je suis venu pour qu'on parle de nos problèmes et pour que nous voyons ensemble comment les résoudre?.
Ces mots, le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Paul Navigué Konaté, les a répétés dans toutes les localités des sous-préfectures de Gbon et de Kouto qu'il a visitées les jeudi 28 et vendredi 29 février derniers. Accompagné d'une forte délégation de jeunes cadres, le patron de la JFPI a dit être allé à la rencontre de ses parents pour s'enquérir de leurs conditions de vie après plus de cinq années de crise. Mais surtout discuter avec eux des voies et moyens susceptibles de ramener l'harmonie afin que toutes les énergies se mobilisent en faveur du développement de la région. Aujourd'hui nous avons beaucoup de choses à faire. A cause de la guerre, nos enfants ne vont plus à l'école parce que tous les bâtiments sont délabrés. Il n'y a plus de médicaments dans nos hôpitaux. Dans les écoles nos parents sont obligés de payer des bénévoles à prix d'or. Nos produits agricoles comme le coton et l'anacarde sont vendus à vil prix. Il nous faut donc changer. Changer notre façon de faire la politique. Parce que la politique c'est pour apporter la santé aux populations, mettre nos enfants à l'école, faire nos routes, apporter l'électricité à nos villages?, a-t-il insisté à chacune de ses interventions.
A Wora, première étape de sa tournée, le premier responsable de la jeunesse du parti au pouvoir s'est entretenu avec le chef de village et sa notabilité, entouré des différents responsables des structures de développement. En écho aux propos de M. Navigué, la notabilité a marqué sa satisfaction de le voir à ses côtés au moment où d'innombrables problèmes l'assaillent. Elle a notamment évoqué le mauvais état de la route, l'absence d'instituteurs, de sages femmes et d'infirmiers dans les écoles et les centres de santé et les problèmes d'électricité. Pour aider ses parents de Wora à faire face aux problèmes les plus urgents liés notamment à la remise en l'état des salles de classe et des logements d'instituteurs qui ont perdu leur toit, M. Navigué a offert la somme d'un million de francs CFA. Je suis venu pour travailler avec vous. Je vous dirai ce que je peux faire dans l'immédiat et je le ferai. Ce qui mérite que je me tourne vers d'autres personnes, je vous l'indiquerai et j'irai vers ces personnes. Le jour où je viendrai vous mentir, chassez-moi?, a-t-il commenté. A Blességué, la deuxième étape de sa tournée, les échanges de l'actuel directeur des Affaires politiques du ministère de l'Intérieur et les populations étaient sensiblement les mêmes. Même discours, mêmes difficultés. Là aussi, le patron de la JFPI a fait un don: sept cent mille francs CFA pour aider les populations à réparer les pompes d'hydrauliques villageoises défectueuses et à refaire les toitures des logements d'instituteur et de l'école du village emportées par les rebelles. A Zaguinasso, dernière étape de la première journée, c'est la somme de un million que l'hôte des populations a offert pour la réfection du dispensaire. Le lendemain c'est un million de francs qui a été offert à Mahalé, sept cent soixante mille francs à Dandarasso et un million cent mille francs à Tounvré, respectivement pour acheter des médicaments et des chaises pour le centre culturel, appuyer la coopérative des femmes, payer les bénévoles qui enseignent dans les écoles primaires et pour refaire la toiture de l'école et du dispensaire.
Devant la promptitude et l'ampleur de la réaction de leur fils, les populations des villages visités n'ont pas manqué de faire des témoignages révélateurs avant de lui promettre leur soutien ainsi qu'au chef de l'Etat.
Navigué, nous avons souvent entendu parlé de toi. Mais tu n'avais pas un bon nom ici. On nous avait dit que tu étais mort. D'autres nous ont dit que tu ne reviendrais plus ici. Aujourd'hui, tu es en face de nous, et c'est toi qui nous aides à régler nos problèmes. Nous savons maintenant que nous avons été trompés. Avant nous étions aveugles. Mais nous avons maintenant les yeux ouverts. Dis au président Gbagbo que nous sommes avec lui?, a confié, par exemple, publiquement un homme dans le village de Dandarasso. A Blességué, la veille, le chef du village, le vieux Koné Péfinin, après avoir fait des bénédictions pour toute la délégation de M. Navigué a insisté sur le fait que nombre d'hommes politiques étaient venus à lui pour s'informer sur la situation de son village sans jamais lui apporter le soutien et le réconfort qu'ils lui ont chaque fois promis.
Finalement nous avions honte d'expliquer nos problèmes?, a confessé le patriarche.
Si dans les premières localités les rencontres ont été moins colorées, à Zaguinasso, Mahalé, Dandarasso et Tounvré c'est avec de nombreux groupes de danse que les populations ont accueilli l'émissaire du parti au pouvoir et sa délégation. Très satisfait de ce contact avec ses parents, M. Navigué a promis de retourner très bientôt sur le terrain. Surtout que les villages des deux sous-préfectures qui n'ont pas été visités ont tenu à l'inviter formellement.







Guillaume T. Gbato Envoyé spécial

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023