mardi 4 mars 2008 par Le Patriote

Le Patriote : Koné Tenin, Vous êtes en ce moment en plein préparatif de la journée internationale de la femme, qui se tiendra cette année à Gagnoa. L'édition de l'année dernière a eu lieu au nord, à Korhogo. Peut- on avoir le bilan de cette édition ?
Koné Tenin : Le bilan de Korhogo est très positif. Mme le ministre a a pris le risque d'aller la journée de la femme à Korhogo. Alors que les fronts n'étaient pas totalement calmés. Mais elle a foncé et elle a réussi. Elle est allée avec 500 femmes. Tous les partis politiques étaient représentés. Et la fête a été très belle.

LP : De Korhogo, zone Forces nouvelles, vous partez à Gagnoa, région natale du chef de l'Etat. Pourquoi un tel choix?
KT : Effectivement, l'année dernière, nous étions dans la zone Forces nouvelles. Et cette année, comme le Président Laurent Gbagbo, lui-même a déclaré que la guerre était finie, nous avons dit, nous étions à Korhogo, pourquoi pas aller chez le chef de l'Etat, cette année. Pour la consolidation de la paix par les femmes. Et les préparatifs avancent. Il y'a un comité d'organisation locale à Gagnoa, qui est présidé par le préfet de région, M Mohiro René. Tous les ministres de la région de Gagnoa, dont le ministre Danon Djédjé, sont également impliqués dans l'organisation. Le Chef de l'Etat nous a confirmé qu'il sera présent le 8 mars à Gagnoa ainsi que le Premier ministre Guillaume Soro.

LP : Au -delà de l'aspect festif, quelles sont les autres activités qui vont meublées cette journée du 8 mars 2008.
KT : Comme l'année précédente, nous aurons des journées, ?'off' avec des ateliers et conférences. Ces ateliers débutent le 3 mars prochain à Oumé. Le 4 Mars nous serons à ouragahio, et le 5 Mars, nous sommes à Gagnoa. Avec des conférenciers comme l'Imam Cissé Djiguiba, Mme Dao Gabala, Mme Coulibaly Matinnin, présidente des femmes économistes de Côte d'Ivoire et M Krou Oulé, directeur de la direction des handicapés au ministère de la famille, de la Femme et des Affaires Sociales. Nous avons choisi ces communicateurs, afin qu'ils instruisent les femmes de l'intérieur sur les Droits de la femmes, les violences faites aux femmes et aux enfants et aux handicapés. Et de tout ce qui est en rapport avec le ministère de la famille. Le 6 Mars, nous avons le début de l'exposition vente. Le ministère à cette occasion va offrir 27 stands gratuits aux femmes de la région de Gagnoa. Ces dernières vont nous exposer ce jour là tout leur savoir faire. Cette exposition durera trois jours.

LP : Nous sommes à la 15ème journée internationale des femmes. Pensez vous que le statut de la femme ivoirienne aujourd'hui a évolué ?
KT : La femme n'est pas totalement à sa place. Vous constatez vous-même qu'il n'y avait aucune femme, lors de la signature de l'Accord de Ouagadougou. Ce n'est pas normal. Mme le ministre Jeanne Peuhmond a signifié cela aux partenaires et à certains membres du gouvernement. Les femmes sont marginalisées. A Marcoussis, il y avait des femmes mais, elles n'étaient pas nombreuses. La femme de par le fait qu'elle donne la vie, pense beaucoup plus à l'intérêt général, alors que l'homme pense d'abord à son intérêt personnel. C'est pour ça que nous luttons pour qu'on implique davantage les femmes dans la résolution des crises. C'est pourquoi, les résolutions des ateliers sont confinées dans des documents, que Mme le ministre déposera auprès du gouvernement et des partenaires, afin que notre pays pense beaucoup plus à la femme. Et arrête de la marginaliser.

LP : Qu'est-ce que vous attendez des femmes durant cette journée du 8 mars ?
KT : Nous disons aux femmes de Côte d'Ivoire que le 8 mars, a été choisi par la communauté internationale pour célébrer la femme. Il faut que tout le monde, en particulier, les femmes de Gagnoa et des environs sortent massivement ce jour. Nous avons choisi cette année un thème national qui veut tout dire. A savoir la consolidation de la paix par les femmes . Donc les femmes, ce jour là vont lancer des messages très forts pour le retour à une paix durable. Et nous allons confiner ces messages dans un rapport. Comme le chef de l'Etat sera présent avec son Premier ministre et tout le gouvernement, on saura ce qu'il a y lieu de faire. Réalisée par Dao Maïmouna

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