mardi 4 mars 2008 par Le Patriote

Le Patriote : Quelles sont les motivations de ce Comptoir et quels en sont les objectifs ?
Pierre Assouman : Nous avons organisé en août dernier, du 20 au 23 août, la semaine des Ivoiriens de la Diaspora et nous avons des résolutions. Il était question que les Ivoiriens de la diaspora qui sont partis depuis longtemps retournent dans leur pays. Leur retour doit être effectif, c'est de venir investir. Nous avons décidé que les Ivoiriens de la diaspora reviennent pour investir et dans tous les domaines possibles. Pour cela, il fallait mettre un outil en place, cet outil c'est le Comptoir des Investisseurs et opérateurs Economiques Ivoiriens de la Diaspora (CINOPEID). Ce comptoir, c'est une plate forme qui va permettre aux Ivoiriens de venir conjuguer ensemble pour que nous essayons de reconstruire notre pays, d'apporter notre soutien pour la relance économique de notre pays. Mais il faut se dire que nous ne pouvons investir dans un pays s'il n'y a pas de paix. C'est pourquoi, nous sollicitons de l'Etat un climat socio politique paisible pour permettre à tous les Ivoiriens de venir investir.

L.P. : Que pouvons- nous attendre de cette rencontre ?
P.A. : Ce comptoir est le bienvenu. Depuis très longtemps les Ivoiriens de la diaspora venaient investir de façon disparate et de manière informelle. Il était question, à l'instar des pays comme le Mali, le Burkina, l'Israël, le Maroc que les Ivoiriens se mettent ensemble, la main dans la main pour venir investir et reconnaître l'investissement. C'est pourquoi, je demande à l'Etat de reconnaître et d'avoir un regard sur notre préoccupation. Pour qu'en venant investir, nous puissions avoir des facilités en matière douanière, en matière des impôts et en matière de fiscalités. Nous voulons obtenir de façon optimale des faveurs de l'Etat et nous voulons être reconnus de manière institutionnelle. Le comptoir va servir de vecteur.

L.P. : Quelle sera la périodicité du CINOPEID ?
P.A. : Tout d'abord, le CINOPEID va mettre en place des projets. Chaque fois que le besoin se fera sentir, nous allons organiser des forums, des salons, des festivités. Ainsi, dès juillet 2008, nous allons organiser le 1er Marché International des Homme d'Affaires. Ce sera un marché d'échanges où tous les hommes d'affaires de la diaspora viendront sur ce marché et les opérateurs économiques ivoiriens qui sont porteurs d'un projet, vont se mettre ensemble sur cette plate forme pour échanger. Ceux qui ont des financements viendront avec leurs financements et ceux qui ont des projets viendront avec leurs projets. Ensuite viendront des foires, des salons et même des séminaires pour le renforcement des capacités. Tout cela fait partie de nos projets.

L.P. : D'où viennent les investisseurs ?
P.A. : Au sein du Comptoir, nous avons des délégués généraux qui sont nommés aux Etats-Unis, en France, en Belgique. Dans toutes les contrées, dans tous les pays où se trouvent des Ivoiriens, il y aura un délégué. Déjà en Suède, nous avons des délégués qui seront investis très bientôt. Nous avons des ivoiriens de la diaspora de Bruxelles qui viennent participer au lancement, nous avons aussi des Ivoiriens du Canada, qui ont déjà adhéré. Donc les financements viendraient effectivement de tout le monde entier, partout où se trouvent des ivoiriens de la diaspora. Nous avons les délégués et ce sont eux qui sont nos ambassadeurs, qui vont mobiliser les hommes d'affaires, qui peuvent être des Ivoiriens ou des non ivoiriens mais qui ont des accointances avec les Ivoiriens de la diaspora. Leur travail sera de mobiliser des ressources. Les Ivoiriens des Etats-Unis ont déjà mobilisé des fonds importants pour investir en Côte d'Ivoire.

L.P. : Pour cette première édition, combien de visiteurs sont attendus ?
P.A. : Pour le lancement de ce 1er comptoir, nous attendons près de 200 visiteurs, ensuite pour le marché international, nous attendons près de 500 visiteurs. Nous allons faire venir les investisseurs, du Canada, de la Belgique, de la Suède, la Suisse. Après le lancement, nous allons faire des tournées économiques en collaboration avec nos diplomates. J'insiste pour dire que nous ne venons pas pour marcher sur la plate bande du CEPICI. Au contraire, nous venons en synergie avec le CEPICI, qui fait partie de nos partenaires privilégiées. Le CEPICI est une structure étatique, le CINOPEID est une structure privée. Nous sommes là pour apporter notre contribution à la construction de notre pays. Nous demandons à tout le monde, aux ONG, aux entreprises, aux étudiants en quête d'un premier emploi, aux jeunes d'être présents à ce lancement, et nous demandons le soutien de l'Etat parce que se sont les Ivoiriens qui reviennent pour investir.
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