mardi 4 mars 2008 par AFP

ABIDJAN - Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), a admis mardi que l`accord de paix de Ouagadougou, signé un an plus tôt avec le président Laurent Gbagbo, connaissait "des difficultés" justifiant le retard dans sa mise en oeuvre.

"La mise en oeuvre de l`accord politique de Ouagadougou, malgré toutes les avancées notables, connaît des difficultés et contraintes de parcours", a affirmé M. Soro, à l`ouverture d`un séminaire consacré au bilan du programme de sortie de crise issu de cet accord, a constaté un journaliste de l`AFP.

La recherche du consensus "qui nous amène à prendre du temps pour discuter des textes réglementaires", "l`insuffisance de moyens" financiers, "le retard pris dans la mobilisation des ressources promises par les bailleurs de fonds", ont notamment justifié ce retard, selon le chef du gouvernement.

M. Soro a également évoqué "l`attentat du 29 juin 2007" à Bouaké (centre) contre l`avion qui le transportait et qui a fait 4 morts et une douzaine de blessés graves, "les grèves et les revendications sociales à répétition", comme des obstacles à la mise en oeuvre de l`accord signé le 4 mars 2007.

M. Soro s`est néanmoins félicité de certaines avancées, comme le retrait des lignes de front de 12.000 soldats de l`armée régulière (Fanci, loyalistes), la mise en place d`un Centre de commandement intégré (CCI) regroupant les deux armées et la désignation de la société française Sagem pour la mise à jour des listes électorales et l`impression des cartes d`identité et d`électeur.

Le désarmement de près de 42.000 ex-combattants rebelles, selon des chiffres officiels, "quelque peu tributaire des moyens (financiers), se fera et sera réalisé", a promis le chef des FN.

M. Soro s`est également dit satisfait du règlement d`arriérés de 112 milliards de FCFA (plus de 170 millions d`euros) à la Banque mondiale (BM), un des bailleurs de fonds avec l`Union européenne (UE) de la Côte d`Ivoire.

A l`initiative du président Gbagbo, des pourparlers de paix inter-ivoiriens se sont tenus en février 2007 entre le camp présidentiel et l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui avait tenté un coup d`Etat en septembre 2002.

Ces discussions ont abouti à l`accord de Ouagadougou dont l`application devrait permettre en dix mois la réunification du pays coupé en deux, avec l`organisation d`une élection présidentielle, qu`un accord complémentaire a fixée au plus tard au mois de juin 2008.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023