A quelques jours de la 1ère édition du Tour ivoirien de la Paix qui se déroulera du 6 au 12 mars prochain, Eugène Kacou, le président de la Fédération ivoirienne de Cyclisme (FIC), dans cet entretien, donne de plus amples précisions sur la compétition.
Comment vont les préparatifs du Tour ivoirien de la Paix, à quelques jours du 1er coup de pédale ?
Dans la pratique, les préparatifs vont bon train. Je peux même dire l`on aura droit à une très belle compétition internationale. Toutes les équipes, 5 Européennes et 10 Africaines, ont confirmé leur participation effective. Nous avons des soucis à propos de l`état des routes. Mais grâce au ministre Achi Patrick que je remercie sincèrement, il y a de l`amélioration. Nous avons également des soucis financiers car l`Etat n`a pas encore déboursé sa part. Mais on nous a donné l`assurance que tout rentrera dans l`ordre sous peu. Concernant la sélection ivoirienne, elle se prépare depuis quelques semaines à Man, comme nous l`avions fait avant notre participation au Championnat d`Afrique. Mais il ne faut, d`emblée penser que notre équipe va gagner. Le Tour sera d`un très haut niveau. Quelles sont les principales caractéristiques de cette compétition ?
Il faut d`emblée souligner qu`il y a la participation de 5 équipes européennes, avec de très grands professionnels. C`est la 1ère fois que cela se passe en Afrique. Il y a aussi et surtout la Réconciliation, la Paix en Côte d`Ivoire. Je ne voudrais surtout pas que l`on pense que le Tour a des visées politiques. Il n`en est absolument rien. C`est la Fédération ivoirienne de Cyclisme qui a été la première à parler de sport en zones ex-assiégées (Korhogo, Boundiali, Vavoua, Séguéla), au plus fort de la crise, avec tout ce que cela comporte comme risques. Le Tour n`est destiné à aucune fin électoraliste. Vu le caractère international de la course, doit-on s`attendre à des superviseurs étrangers ?
Oui. Le Tour est inscrit au calendrier de l`Union cycliste international (UCI). C`est donc tout naturellement qu`elle fasse venir des spécialistes étrangers. Le président de l`UCI sera également représenté au plus haut degré. Il y aura également un autre spécialiste pour le contrôle antidopage qui sera de mise. Tous les internationaux de Bouygue Télécom, le Crédit Agricole français viennent y participer pour améliorer leurs rangs au plan mondial.
Y a-t-il eu des modifications au niveau du circuit ?
Il y a eu 2 modifications majeures. Nous comptions faire une arrivée à Abengourou. Mais nous y avons renoncé eu égard au mauvais état de la route. Néanmoins, nous irons dans cette localité avec tous les VIP parce que le Roi nous y recevra. Le ministre du Sport Dagobert Banzio et bien d`autres personnalités y seront également. La 2e transformation est que nous devions partir à Man et revenir sur Yamoussoukro. Mais cette date, le samedi 8 mars, coïncide avec l`installation de l`évêque de Man. Nous n`avons donc pas voulu que ces 2 grands événements se chevauchent. C`est donc le lundi 10 que la caravane sera à Man. Qu`en est-il pour les étapes ?
La compétition commence par une course très rapide (spectaculaire) par élimination prévue pour le 6 mars devant le Parc des Sports. La 1ère étape est Abidjan-Akoupé, la 2e Toumodi-Bouaké, la 3e Yamoussoukro - Daloa, la 4e Daloa-Man. Il va avoir juste après un transbordement par avion uniquement pour les cyclistes et quelques officiels, grâce à l`ONUCI que je remercie infiniment qui nous met gratuitement 3 gros hélicoptères et un avion. Cent personnes seront concernées. La 5e étape, Yamoussoukro-Sinfra-Mama-Gagnoa. S`ensuit le dernier transbordement et le Tour sera ponctué par la 6e étape Bassam-Abidjan. Combien de maillots sont-ils prévus ?
Au total, nous avons 8 maillots et des casquettes. Que va-t-il se passer sur les différentes villes-étapes ?
Nous célébrerons la paix partout où nous serons, avec l`ONUCI qui a le Maillot de la Paix. Bien de sponsors seront présents sans oublier des artistes en vogue. Pour en revenir à la Côte d`Ivoire, comment vont les coureurs ivoiriens ?
Ils se portent bien. Il y en a, comme Konté Bassirou, qui sont en très grande forme. Il faut également avec Eugène Lokossué, Fofana Issiaka. C`est Ouattara Bolodigui qui a de petits bobos. Dans tous les cas, ils doivent se surpasser car en plus des Européens, il y aura de grands coureurs comme les Erythréens, les Marocains, les Tunisiens, les Egyptiens, les Camerounais avec Sadrack qui est très en forme
Entretien réalisé par Eugène Djabia
Coupes africaines / Après la qualification de l`ESB et l`Africa - Africa : encore du travail, ESB : avoir la tête sur les épaules
L'Entente sportive de Bingerville (ESB) et l`Africa Sports d`Abidjan, les deux représentants ivoiriens engagés respectivement en Coupe de la Confédération et en Ligue des Champions se sont illustrés de la belle manière, le week-end dernier. Bingerville, pour sa première incursion sur la scène internationale, se comporte bien. Très bien même. Après avoir épinglé (1-1) Ports Authority de Gambie sur ses installations, elle a confirmé tout le bien qu`on dit d`elle en lui infligeant un cinglants 3-0. Le jeune et talentueux coach Vincent Kouamé et ses jeunes poulains font un parcours des plus remarquables. Toutefois, ils doivent garder la tête sur les épaules et travailler davantage. Car en 16e de finale, ce sont les Sénégalais de Linguère de St Louis qui se dresseront sur leur passage. Le football sénégalais est sur une phase ascendante. Ce qui sous-entend que le capitaine Vincent Méa Bléhou et ses camarades Ange Pacôme Koffi, Guy Claude Diawaradoivent se remettre consciencieusement au travail. Dans le seul but de faire une bonne prestation au match prévu au Sénégal. Du côté de l`Africa, il y a énormément de travail à faire. Le coach italien Toto Nobile a encore du pain sur la planche. L`équipe chère au président Narcisse Kuyo Téa traîne d`énormes lacunes dans les compartiments de jeu. Elle s`est, certes, qualifiée sur un large score (3-0) dimanche, au stade Félix Houphouët-Boigny ; néanmoins, la poignée de supporters Oyé témoins de cette qualification ont eu des sueurs froides jusqu`à la fin de la partie. Les Béninois, s`ils étaient réalistes dans la finition sur le front de l`attaque, auraient endeuillé la famille Vert et Rouge. Momble Dehi, Thierry Zahui, Oussou Konan (malgré un but réussi), pour ne citer que ceux-là, sont très limités et partant, trop tendre pour affronter la prestigieuse Ligue des Champions. Il y a aussi que le technicien italien des Oyé, Toto, a ceci de particulier que, quand bien même son équipe joue mal, il n`ose pas lever le petit doigt voire faire des remplacements qui pourraient favoriser la suite des débats. En 16e de finale, l`Africa aura pour adversaire le Zamalek d`Egypte avec sa pléiade de joueurs les uns aussi talentueux que les autres. A bon entendeur
Eugène Djabia
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