Attendue pour éclairer la lanterne des populations sur ce qui est convenu d'appeler affaire fraude douanière à Maféré, la direction générale des douanes ivoiriennes s'est mise à la tâche hier. Le sous- directeur de la communication, le lieutenant-colonel Koffi Méa, était face à la presse au plateau pour, dit-il, faire une mise au point sur certains sujets traités par la presse. Sur le dossier de Maféré, il précise que le chef de brigade de cette localité, le lieutenant Django Allouko a été relevé de ses fonctions le 31 décembre 2007 et muté à l'école des douanes à Abidjan. Ce dernier, explique-t-il, écope d'une mesure conservatoire. Cette décision vient après que le directeur général, le colonel major Gnamien Konan, a constaté que M. Django a enfreint aux dispositions de la circulaire 1257 de janvier 2005 qui interdit le dédouanement des marchandises non originaires de la CEDEAO par voie terrestre. Un autre agent, le chef de bureau de Frambo, Falé Balé, a été aussi incriminé. Et subit le même sort. Mais contrairement au dernier cité, M. Django Allouko refuse de s'exécuter. Bien plus, il opère une saisie le 3 janvier 2008 à Maféré. Le DG, informé, autorise que cette marchandise soit acheminée au port pour en faire l'écor. Il n'en fallait pas plus pour que l'ex-chef de brigade de Maferé crie au complot et se déclare victime d'un abus d'autorité de la part du DG. Il laissera même croire que le propriétaire de la marchandise saisie est le protégé du DG. D'où la sanction qu'il subit. Alors que la mutation est antérieure à la saisie. Malheureusement, certains syndicats comme le syladci et le syconadci cautionnent cette pagaille, déplore le conférencier. M. Méa s'indigne aussi contre l'attitude des syndicats qui se plaignent des retombées des reformes entreprises par Gnamien Konan. Il n'appartient pas à un syndicat de juger de l'opportunité des reformes. Le rôle du syndicat se résume en la défense des intérêts matériels et moraux des agents. Le directeur général ne discute de l'opportunité des reformes qu'avec sa tutelle ministérielle et les autorités qui l'ont mandaté, a-t-il coupé sec. Avant d'ajouter ceci: Les reformes engagées avec honnêteté, courage et détermination par le directeur général depuis 2001 ont donné fière allure à l'administration douanière et à l'économie ivoirienne?. Pour le reste, le lieutenant-colonel a dit que les bureaux de la douane ne sont pas fermés à la presse et que celle-ci peut à tout moment joindre les services pour équilibrer les informations.
K.V.K