mardi 4 mars 2008 par Le Matin d'Abidjan

Les fonctionnaires ont attendu jusqu'à la fin du mois pour avoir leurs salaires. Contrairement à ce qu'ils avaient l'habitude de voir. Le gouvernement était en fait sollicité sur plusieurs fronts.

Certains fonctionnaires avaient commencé à s'inquiéter. Contrairement à l'habitude que le ministre de l'Economie et des Finances, M. Diby Charles leur a donnée, ils n'ont pas perçu, cette fois-ci, leurs salaires avant la fin du mois. Il a fallu que les virements soit repoussés jusqu'au 29 février pour que cela suscite des interrogations. Des investigations que nous avons menées, il ressort que le décalage, même si en réalité il n'en est un, puisque les salaires ont été payés dans le temps, est dû au fait que le gouvernement a fait face à plusieurs dépenses à la fois au cours du mois de février. La Côte d'Ivoire s'étant engagée à renouer les relations avec les bailleurs de fonds. Et cette reprise exigeait des efforts importants de la part du gouvernement, en terme de paiement des arriérés de dettes. Le ministre de l'Economie et des Finances avait promis que l'Etat tiendrait ses engagements, particulièrement vis à vis de la banque mondiale au plus tard fin février 2008. Cela n'a pas été du bluff. La Côte d'Ivoire est parvenue à apurer effectivement la totalité de ses arriérés qui se chiffraient à 112,08 milliards Fcfa. Ce qui lui vaut aujourd'hui la confiance des partenaires au développement. La délégation conjointe FMI et Banque mondiale appuyée de la BAD qui a sejourné la semaine dernière à Abidjan s'est félicitée de ces efforts. L'apurement de la dette était en fait une des conditionnalités pour le retour de la banque mondiale. Outre ces arriérés, l'Etat a aussi payé toutes les primes de logement des instituteurs, à raison de 30.000 Fcfa/mois cumulés depuis octobre 2007. Ce qui donne au total 150.000 Fcfa par instituteur. Des primes ont été aussi payées à une catégorie de soldats en base arrière, 450.000 FCFA par agent. C'est dire que l'Etat a réussi un véritable exploit le mois de février. Il n'y a donc pas péril en la demeure, rassure-t-on.

Vincent Kouassi

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023