La crise est désormais ouverte entre le président du Front populaire ivoirien (FPI), M. Pascal Affi N'Guessan et le président de l'union des socialistes FPI (USFPI), M. Serge Mélèdje Agnéro. Après l'interview du premier cité dans le journal du parti.
Pascal Affi N'Guessan a osé me traiter d'indiscipliné ? Lui un petit que nous avons monté de toutes pièces pour faire de lui ce qu'il est aujourd'hui. Je suis son aîné en tout. Et en tant que tel, il n'a pas le droit de me traiter d'indiscipliné. Cela m'emmène à m'interroger s'il est un bon Akan. Parce que chez les Akan, on n'insulte pas les aînés. Je m'insurge contre sa dernière sortie. Je ne lui permet pas de me parler de la sorte . Le président de l'Union des socialistes FPI (USFPI), M. Serge Mélèdje Agnéro bégayait presque de colère. Lorsque nous l'avons joint, hier au téléphone. Suite à l'interview en trois parutions du président Pascal Affi N'Guessan dans le journal du parti. Pour le président de l'USFPI, le président Affi a fait une grave sortie de route dans la dernière partie de l'entretien. Le président Affi répondant à une question sur la crise au FPI à Dabou. Où le directeur départemental de campagne (DDC) de cette localité, M. Paul Wood Agnéro est contesté par une partie des militants a indiqué que la situation de Dabou est un cas d'indiscipline notoire . Une sortie que le président de l'USFPI dit ne pas apprécier. A l'en croire, ces propos du président Affi dans le journal du parti sont injurieux à son endroit. Pour le président Agnéro, son attachement au FPI n'est pas lié à des postes de nomination. Mon engagement à la politique du FPI n'est pas intéressé. Je ne me bats pas pour des postes. Si j'étais accroché aux postes, je ne céderai pas les postes de député et de président du conseil général respectivement à Memel Foté Harris et au Dr Adou Essoh. Je suis à la fois respectivement le droit d'aînesse et de la discipline du parti. Alors de quelle indiscipline parle donc Affi ? interroge-t-il. Avant de poursuivre c'est au nom de la discipline du parti que j'ai fait 177 meetings à travers le pays en pleine crise. Au moment où des responsables du parti dormaient sur leurs lauriers. C'est au nom de la même discipline du parti que j'ai offert près de 2 600 chaises à des parlements et agoras pour leur permettre d'avoir des petits revenus journaliers (Ndlr : 100F/jour). Je viens de prendre en charge à hauteur de 500 000 Fcfa les frais des obsèques d'un secrétaire général de section à Dabou. N'est-ce pas cela le socialisme que nous prônons au FPI ? Le président de l'USFPI ne s'est pas arrêté là. Selon lui, la non organisation de la fête de la liberté depuis le début de la crise est à mettre à la charge des responsables actuels du FPI. Depuis quelques années, la fête de la liberté qui rappelle l'entrée du multipartisme en Côte d'Ivoire avec le combat du FPI a disparu. Ce n'est pas normal. Les responsables actuels du FPI ont failli. La fête de la liberté est un symbole que le FPI doit préserver. Cela fait désormais partie de l'identité du parti. Mais Affi et ses amis ont tout foutu en l'air. C'est qu'il y a à désespérer de cette direction sous Affi N'Guessan , a-t-il chargé.
José S. Koudou