mardi 4 mars 2008 par Le Jour

La Coordination nationale des enseignants du second degré (CES-CI) au terme d'une assemblée générale samedi, a opté pour la rétention des moyennes des élèves et d'un éventuel boycott des examens de fin d'année. Pour protester contre le non-respect des engagements pris par l'Etat à la veille de la reprise des cours le 12 décembre dernier.

Les cours sont à nouveau menacés dans les lycées et collèges. Les enseignants membres de la Coordination des enseignants du second degré, au terme de leur assemblée générale samedi dernier au lycée municipal d'Attécoubé (Abidjan) ont décidé de la rétention des notes des élèves jusqu'à nouvel ordre. Une manière pour eux de manifester contre la mauvaise foi de l'Etat après avoir mis fin à leur arrêt de travail le 12 décembre dernier. Nos deux mois de salaire ne sont pas reversés alors que le ministère nous a imposé des cours de rattrapage pendant les congés de février ?, s'indigne le secrétaire général du CES, M. Michel N'Dri. Selon lui, alors que les salaires de tous ne sont pas payés, le ministère continue de payer certains enseignants grévistes. Il cite les noms de quinze enseignants à Issia, environ 30 à Abengourou et une dizaine à Agnibilékrou. Pour mémoire, le gouvernement avait décidé de suspendre en novembre dernier les salaires des enseignants qui depuis de longs mois observaient un arrêt de travail pour exiger un nouveau décret relatif à leur profil de carrière. Si nos salaires ne sont pas versés, alors nous retenons toutes les moyennes sur toute l'étendue du territoire. Mieux, nous irons plus loin en boycottant les examens de fin d'année ?, indique le premier responsable de la CES-CI. Qui d'ores et déjà a décidé d'un commun accord avec ses camarades de rejeter le découpage de l'année par le ministère de l'éducation nationale afin de rattraper les mois de retard de cours. Aussi, disent-ils non au nouveau décret sur le profil de carrière pris en fin d'année. Nous condamnons et rejetons ce décret qui va installer des salaires à double vitesse comme on en a connu dans les années 90 ?. Les enseignants par ailleurs, dénoncent l'attitude du ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lainé, qui selon eux, s'est installé dans une logique de confrontation. Notre ministre de tutelle s'est installé dans une logique de confrontation, de boycott et de non-dialogue. Il est tout le temps en voyage, jamais à Abidjan. Et cette attitude laisse planer des menaces sur les examens de fin d'année ?, préviennent les enseignants mécontents. Qui disent être au nombre de 4000 à avoir été privés de deux mois de salaire.


Abou Traoré

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