mardi 4 mars 2008 par Le Jour

Si, hier la ville de Hiré était citée parmi les zones bastions du FPI. Aujourd'hui, cela semble ne plus être le cas . Cette révélation a été faite par le coordonnateur du parti pour le progrès et le socialisme de Hiré, Philippe Kramon N'Guessan. Raison évoquée, le parti au pouvoir a fait de fausses promesses.

A l'issue d'une réunion du PPS, vous avez été nommé coordonnateur général pour le canton Zégo. Quelles sont vos nouvelles fonctions ? Mes nouvelles fonctions m'obligent d'implanter le PPS au niveau du canton. C'est une priorité pour moi. Il me faut avant toute chose installer des sections, des comités de base, une instance de la jeunesse à savoir la JPPS et une organisation féminine, l'OFPPS. Vous avez des concurrents tels le FPI et le PDCI. Comment le PPS se comporte sur le terrain ? J'ai milité au FPI et je fus d'ailleurs le premier secrétaire de base dans mon village à l'avènement de ce parti. Le canton Zégo a voté pour le FPI à la présidentielle 2000 à près de 99%. Aujourd'hui, nous avons constaté que ce parti nous fait de fausses promesses. Nos parents ont vécu une certaine amertume et nous les jeunes n'entendons pas vivre cette triste réalité. Alors, il nous a fallu prendre nos responsabilités pour mener un vrai combat. Le terrain est certes glissant, mais nous avons un grand boulevard de réussite parce que les premières promesses ont été vouées à l'échec. S'il y a un autre médecin qui veut soigner le mal, nous nous devons de le supporter. Qu'est-ce que vous reprochez au FPI ? Nous n'avons pas de route. Sans route, nous avons du mal à commercialiser nos produits. Le canton Zégo est un grenier de tout produit agricole. Nous sommes obligés de laisser pourrir les fruits de notre effort. La banane, le tarot, la mangue, le café et le cacao qui sont importants pour la production nationale. Nous sommes bernés par les acheteurs parce qu'il n'y a pas de voie. Ils ont promis une réouverture des voies pour accéder à nos villages et cette promesse est restée sans suite. Nous avons tourné le dos au FPI pour avoir un lendemain meilleur par rapport à la réouverture de nos pistes, à la commercialisation de nos produits. C'est ce qui nous amène à avoir un souffle nouveau pour la redynamisation de notre cité. Quels sont les moyens dont vous disposez ? Pour les moyens humains, nous avons des hommes forts pour conquérir le terrain. Nous avons déjà commencé la mobilisation et la sensibilisation et je peux vous affirmer que dans ce canton, on ne parle aujourd'hui que du secrétaire général du PPS. J'ai foi quant à la réussite de ma mission. Qu'en est-il des moyens matériels ? Le manque de moyens matériels pose problème. Pour cela, au cours de notre dernière rencontre, j'ai souligné le fait qu'il nous faut des moyens financiers, des moyens matériels. Nous avons besoin d'un minimum pour le moment. Après la rencontre avec le SG, quels sont les grands axes que l'on peut retenir ? J'avais déjà proposé quelque chose au secrétaire général, il a fait son analyse et il nous a donnés le quitus de sortir, d'aller vers les populations pour mieux faire passer le message du PPS. Nous savons que le secrétaire général du PPS ne sera pas candidat à l'élection présidentielle. Qui donc allez-vous soutenir ? Nous attendons le SG, car c'est par rapport à son mot d'ordre que nous allons soutenir un candidat. Avez-vous des doléances ? Nous en avons déjà fait part au SG. Il nous faut des moyens de déplacement, des moyens financiers, des moyens de communication. Avec ces moyens, la victoire sera la nôtre.


Interview réalisée par Stéphane Beyniouah

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