Révélé au grand public à la faveur de la crise militaro-politique, Kouassi Ferdinand, alias Watchard Kédjébo, est natif de Diabo. Ancien responsable de section PDCI à Bouaké avant l'éclatement de la crise, il a très tôt choisi le camp de la République face aux agresseurs. Face à la position ambiguë de sa famille politique, il va mettre sur pied le CLB, comité pour la Libération de Bouaké. Mais avec l'Accord de Ouaga, les ex-belligérants donnent des signes d'un engagement irréversible vers la sortie de la crise. Le patriote semble, aujourd'hui, avoir rangé l'épée dans son étui pour embrasser un autre combat : celui du développement. Une tonne de ciment aux musulmans de Diabo pour la construction de l'école coranique par-ci, remise de matériel dictactique au Lycée municipal par-là. Cela aiguise forcément la curiosité. Qu'est-ce qui fait courir Watchard. Il se murmure que Kédjébo vise un poste électif à Diabo, sa ville natale, en l'occurrence le poste de député de la ville. A première vue, "déboulonner " un baobab de la trempe de N'Sikan, homme d'affaires prospère, plein aux as, n'est pas une mince affaire. Une mission qui peut même s'avérer suicidaire pour un " jeune ". Mais lors de notre passage dans la région, le constat qui se dégage, c'est que Watchard n'est pas un anonyme à Diabo. La cérémonie de remise de don au Lycée a enregistré une présence massive d'élèves. Bien que ceux-ci soient en congés. Ce n'est pas tout. Le chef central, Denis Amani, était aux côtés de Watchard. Quand on connaît l'audience du chef en pays baoulé, on est en droit d'affirmer que cette " alliance " sera déterminante. L'hommage du Président de la République est aussi un atout. lors de son escale à Diabo, le chef de l'Etat a dit ceci : Watchard Kédjébo est un jeune que je ne connaissais pas, mais quand il y a eu la guerre, j'ai vu ce jeune militant, président de la jeunesse PDCI de Bouaké, prendre position et partout où il passe, il parle du bien de moi, moi aussi partout où je me trouve, je parle du bien de lui et je l'admire beaucoup. C'est mon petit?. Mieux, à Agbakro, la forte mobilisation de la population achève de convaincre que Watchard a un audimat. A juste titre, les jeunes le présentent aujourd'hui comme l'homme idéal pour le renouveau "Gblo". Est-ce à dire que le tour est joué ? Rien n'est moins sûr. Comme l'a dit l'autre, en politique, il faut distinguer l'ombre de la réalité. La réalité des urnes est parfois cruelle.
Tché Bi Tché