samedi 29 mars 2008 par Notre Voie

Après le département de Dimbokro, la Première dame a attaqué celui de Bongouanou hier vendredi. Elle s'est adressée aux populations d'Arrah et de M'Battoh.
Mme Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI chargée de la vie du parti, poursuit sa tournée dans le Centre du pays, notamment dans le N'Zi-Comoé. Hier, elle a entamé sa tournée dans le département de Bongouanou. Et c'est la ville d'Arrah qui, la première, l'a accueillie, dans la salle archi comble et surchauffée du centre culuturel HKB. Devant une foule totalement acquise à la cause du FPI et du président Gbagbo, elle a invité les jeunes à abandonner la consommation du koutoukou dans les villages et à s'adonner au travail. Vous les jeunes, vous demandez toujours votre insertion. Mais quel est votre projet, et qu'êtes-vous prêts à supporter comme effort ? Ceci est aussi valable pour les femmes, a-t-elle indiqué avant de souhaiter que dans les conseils municipaux et les conseils généraux, ce problème soit traité sous cet angle.
Après un séjour de trois jours à Dimbokro, la Première dame s'est donc rendue hier dans le département de Bongouanou. Chemin faisant, elle a dû effectuer un arrêt dans le village de Bouaffoukro où une foule très importante l'attendait. Au sein de la populatiopn, les cadres et les chefs coutumiers ainsi que les responsables politiques du FPI à Bongouanou. On notait le docteur Koffi Aka, secrétaire national du FPI chargé du patrimoine du parti, le DDC Bosson Kirioua, le fédéral Diallo Ousmane, et Mme Affi N'Guessan représentant son époux en tournée dans le nord du pays.
Après les bénédictions, les notables ont confié le séjour de la Première dame dans le Moronou aux ancêtres. Ensuite, M. Jean Marie Akpoué, président de la Communauté pour le développement économique et social de Bouaffoukro (CESA), a rendu hommage au président Gbagbo pour la création de deux communes dans la tribu. Ensuite, après avoir regretté que les cadres de la région ne s'impliquent pas assez dans les acquis de la décentralisation, il a prié Mme Gbagbo d'accepter d'être la marraine de son association qui a été, selon lui, créé pour booster les avantages de la décentralisation.
Reprenant le chemin de Bongouanou, elle a dû s'arrêter à Bouadikro, village natal de Affi N'Guessan, président du FPI. Sous les bâches dressées devant la résidence du président, elle a pu apprécier la mobilisation de tout le village qui s'est soulevé pour la recevoir et lui rendre hommage avec des présents et des chants et danses. Ici aussi, l'on a eu droit à un long échange de nouvelles entre la vice-présidente du FPI et la chefferie. Alors que dans tous les autres villages dépassés, les villageois en fête s'étaient massés au bord de la voie pour saluer l'épouse du président Gbagbo.
Lorsque le long cortège de près 30 voitures arrive à Bongouanou, il est midi passé de peu. Visite au préfet du département, accueil en fanfare de la population locale. Ensuite, cap sur Arrah, première véritable étape du département de Bongouanou. A l'entrée de la ville, l'ensemble des cadres et autres notables sont rassemblés pour la recevoir. Le cortège se dirige ensuite vers le domicile des autorités administratives avant de regagner le centre culturel où le meeting doit avoir lieu. Le spectacle est féerique. Une véritable fête foraine avec fanfare, tamtam parleur, associations de femmes et de jeunes, rien ne manque au tableau. Même les Mamans Gbagbo avec, sous les bras, leurs parchemins, sont de la partie.
Immédiatement, la salle s'avère trop petite pour la foule présente. Les personnes obligées de suivre du dehors sont bien plus nombreuses que celles qui ont pu obtenir une place à l'intérieur. Nanan Téhoua 2, roi de l'Ahuanou à qui le président Gbagbo a récemment rendu visite à l'occasion de la fête des ignames que son peuple célébrait, est présent avec l'ensemble de ses notables. Dans son discours, M. Kouamé Oi Kouamé, président du comité d'organisation, se veut formel. Tout Arrah est prêt à donner son suffrage en totalité, au président Gbagbo?, lance-t-il dans un grand tonnerre d'applaudissements.
A sa suite, quelques personnes expriment leurs préoccupations. Au menu, l'organisation du secteur du vivrier et la mévente des produits, la question de l'insertion des jeunes.
Selon Mme Gbagbo, la crise ivoirienne a perduré parce que les gens n'ont pas eu la sagesse de comprendre qu'une société doit fonctionner comme les dents et la langue dans la bouche. Cependant, grâce à l'accord de Ouaga et les sacrifices du président Gbagbo, cette crise est en grain de prendre fin. Pour elle, il ne reste plus que deux choses. Le désarmement et les élections. Il faut que nous acceptions tous que le désarmement se fasse. Laurent Gbagbo dit de vous dire que la transition n'est pas une bonne chose. Elle installe l'esprit de la rébellion dans notre pays. Les investisseurs ont peur. Ils attendent la fin de la crise pour investir. Ramenez ceux qui sont contre les élections à plus de sagesse?, a-t-elle conclu.
Après Arrah, la Première dame s'est rendue à M'Batto où les populations l'attendaient dans l'allégresse depuis la matinée. Ce samedi, elle s'adresse à la population de Bongouanou au cours d'un meeting qui aura lieu à l'EPP Dioulakro.
Paul D. Tayoro (envoyé spécial)

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